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Où sont passées les écorecharges ?

Le 10/11/08 par belinunda
La semaine de la réduction des déchets approche. Dans le cadre de cet événement, différents ecogestes sont prônés afin de permettre au consommateur de réduire son impact sur lenvironnement.

L’un de ces gestes consiste à privilégier les écorecharges notamment pour lachat de lessive.
Il est important de préciser que la part de marché des produits lessives vendus sous cette forme a diminué drastiquement entre entre 1997 et 2006. Pour  les lessives en poudre, elle est passée de 12.5% en 1998 à 2.4% et, pour les lessives liquides, de 3,1 à 0,7%.

Part de marché (en volume) des écorecharges pour poudres
et liquides de lavages en hyper et supermarché.
Source : Conseil national de l’emballage.

Pourtant, l’écorecharge semble présenter de multiples avantages notamment du point de vue environnemental (75% d’emballage en moins qu’un produit traditionnel) et économique (prix moins élevé).
Cependant, d’après le groupe Procter et Gamble et suite à une étude réalisée auprès de consommateurs allemand, plusieurs facteurs limitent la diffusion des écorecharges comme les problèmes de dosage (la boule du flacon dorigine n’est pas fournie avec lécorecharge), les problèmes de fermeture de la recharge (si elle n’est pas transvasée) ou encore le problème de stockage (stabilité de lemballage sil n’est pas transvasé).


En tant que consommateur, jen rajouterai deux autres.
Le premier, la pauvreté de loffre présente en magasin. Il suffit de se rendre dans un supermarché pour constater les difficultés que peut  rencontrer un client pour acheter ce type de marchandise. Prenons lexemple de Carrefour, s

ur son site de vente en ligne Ooshop, dans le rayon lessive liquide, 24 articles sont proposés. Sur ces 24 articles, seul un produit est sous forme décorecharge. Il s’agit  de la lessive concentrée Ariel, qui n’est pas écolabéllisée et qui contient en plus des phosphates*.
Pas très écologique.


Le second écueil est lié à l’absence de lisibilité sur la valorisation écologique du

déchet engendré par l’écorecharge. En effet, une fois celle-ci utilisée, que faire de cet emballage ? Doit-il être recyclé ou jeter dans une poubelle conventionnelle ?
Ainsi, si certaines marques indiquent que leurs écorecharges sont en plastique recyclable, la réalité est bien différente car elle
s ne font pas encore partie des déchets pris en charges par les collectivités territoriales dans le cadre du tri sélectif.

Demander au consommateur d’être vertueux, d’accord, encore faut-il que les structures institutionnelles et les entreprises lui donne les moyens de mettre en oeuvre ce qu’elles attendent de lui.


*Rectificatif : Contrairement à ce qui est indiqué sur le site internet Ooshop, la lessive Ariel ne contient pas de phosphates, interdits depuis 2007, mais des phosphonates.  Cependant, cela ne change pas la conclusion car les phosphonates contribuent eux aussi à l’eutrophisation et son difficilement biodegradables.

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  1. mike le vert dit :

    Salut Belinunda

    Après avoir lu ton article, je suis allé par curiosité voir les chiffres du recyclage sur le Planetoscope : éditifiant !! Je ne vous fais pas un dessin sur les montagnes de chiffres en tous genres en Europe…. jetez un oeil, ça fait peur.
    Je vais de ce pas à mon compost
    !!
    Mike le Vert

  2. belinunda dit :

    On pourrait diminuer encore plus les volumes des dechets en utilisant des écorecharges même pour les produits concentrés.


    Source Ademe.
    Mais il faudrait effectivement qu’elles soient prises en charge dans la filière de recyclage.
  3. Hé hé…chez aboneobio on en a quelques eco recharges:) …En cosmétique notamment. Sur les lessives, pas d’éco recharge car elles sont déjà très concentrées et en plus les emballages limités au minimum et recyclables.

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