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Les produits engagés ont-ils besoin d'un mode de distribution spécifique ?
Le 22/12/08 par gipsy
Une petite question de Margaux. Et vous, quel est votre avis ?
Je voulais savoir si vous pensiez que les produits dits « engagés » auraient besoin d’un mode de distribution spécifique? Et les raisons de votre choix également.
Merci
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Je ne connaissais pas cet appareil, néanmoins, malgré les caractéristiques de celui-ci, il me semble toujours important de conseiller aux consommateurs dutiliser les produits pour lusage pour lequel ils ont été conçus.
Cela peut éviter des accidents.
Surtout, il existe des piles rechargeables, spécialement conçues pour cette utilisation, qui peuvent être dailleurs rechargées par cet appareil et dont la duréede vie est beaucoup plus longue (certaines peuvent être rechargées plus de 1000 fois).
Ps : 60 millions de consommateur test différents chargeurs de pile dans son dernier numéro et notamment un chargeur destiné aux piles qui ne se rechargent pas.
Tout à fait d’accord avec toi Mike. Le distributeur engagé sélectionne rigoureusement les produits qu’il distribue parce qu’ils ne correspondent pas aux valeurs qu’il défend. (Il m’arrive très souvent d’en refuser). Je vois mon rôle de distributeur comme l’animateur d’une relation entre des producteurs et des consommateurs, sans autre intermédiaire. Ainsi je peux remonter en direct les infos des consommateurs sur leurs appréciations des produits, leurs attentes, leurs remarques auprès des producteurs, et inversement revenir régulièrement à la source pour mieux informer le consommateur en toute transparence, sur le produit, les matières premières utilisées, le mode de transformation, l’emballage, ..mais aussi les projets en cours du producteur, son investissement sur le terrain…
Dans un hyper, cette relation est inexistante, c’est pourquoi je répond oui à la question de Margaux
J’ajouterai également qu’un produit engagé vendu dans une enseigne qui respecte à minima ses salariés, avec des contrats qui ne leur permettent pas de vivre dignement, me gène réellement.
Que 2009 soit l’année de l’explosion des produits bio et engagés !!
Très belle année aux lecteurs de consommer durable
Voici quelques autres raisons de penser qu’un commerce spécialisé est (encore) indispensable, en tout cas sur le web :
– tout d’abord les marchands spécialisés compensent leur plus faible taille par une meilleure connaissance des produits et des enjeux. Pour le consommateur, les explications et les fiches produits sont souvent bien plus complètes que celle de marchands généralistes : prenez par exemple la fiche produit sur ce chargeurs de piles (qui arrive à recharger des piles normales). Avec les explications détaillées, les enjeux sont expliqués avec des liens vers des articles spécialisés pour « Aller plus loin » : par exemple, ici dans cette fiche des liens vers des articles, des chiffres, …Les magasins bio éditent des magazines pour leurs clients par exemple.Conséquences:
1 – Le référencement de produits originaux va donc plus souvent se faire dans et par les petits acteurs, plus au fait de leur spécialité.
2 – Le consommateur est mieux formé / informé ; ce qui important pour des produits innovants peu connus du grand public (les produits solaires, l’habitat écolo, l’alimentation bio, …)
– De plus, ces marchands spécialisés sont souvent nés d’une conviction, d’une envie de promouvoir un mode de vie plus écolo et n’ont pas – pas seulement – une motivation commerciale et financière : par exemple, alors qu’un grand site marchand acceptera des publicités ou des produits de n’importe quel annonceur, un site « écolo » les refusera. La démarche repose sur des valeurs qui complètent la démarche commerciale.
– Pour certains acteurs acteurs spécialisés, c’est le projet d’entreprise qui portent ces valeurs (eco-sapiens qui est une scoop, d’autres sites qui restent associatifs, consoglobe.com qui crée consorecup ou achatducoeur.com, …marché-equitable.com avec son approche du commerce équitable) et agissent de manière « sociale » en interne.
Je suis sûr qu’il y a d’autres raisons ….
à bientôt
M.
Il me semble que ces produits ont besoin des deux systèmes de distribution. Les magasins dédiés aux produits écologiques sont souvent plus innovants dans l’offre de produits qu’ils proposent et ils donnent souvent les futures tendances dans ce domaine.
Mais la majorité des consommateurs font aujourd’hui leurs courses dans la grande distribution, la généralisation de la vente de produits écologiques ou équitables passent donc inévitablement par ce type de circuit de distribution.
Ainsi, à ce jour, la majorité des ventes des produits liés au commerce équitable se fait dans la grande distribution.
Parallèlement à cela, je trouve qu’il est aussi intéressant de suivre les nouvelles tendances de distribution qui viendront peut-être un jour bousculer l’ordre établit. Je pense plus particulièrement aux systèmes de type Amap, qui prennent de plus en plus d’ampleur et qui semble redonner au consommateur du sens et du lien social à ses actes de consommation en tissant des liens plus directs et personnels entre le consommateur et le producteur. Étant donné le contexte actuel, les consommateurs sont certainement de plus en plus enclins à privilégier ces modes de distribution qui leur semble porteur de valeurs et où ils ont l’impression que le consommateur, le producteur et la planète sont mieux respectés que dans les modes traditionnels de distribution (grande distribution) qu’il leur donne elle l’impression de ne porter aucune autre valeur que celle de l’argent.
Face à cela, les grandes entreprises essaient elles aussi de faire en sorte que leur business soit lui aussi porteur de valeur en intégrant les thématiques du développement durable (responsabilité sociétale des entreprises) dans leur fonctionnement.
Ainsi, la marque Lactel a lancé le lait « oui au petit producteur », Danone a développé une filière de Yaourt a bas prix et à fort contenu nutritif au bangladesh afin de diminuer la malnutrition et de contribuer au développement de l’emploi local…
Merci beaucoup pour votre reponse