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L'Arbre vert et l'huile de palme

Le 11/02/09 par belinunda

L’Arbre vert est un des leaders français de la vente de produits écologiques certifiés par l’écolabel européen. Mis en place par les pouvoirs publics, l’Ecolabel apporte des garanties à la fois environnementales et qualitatives.

Mais, il est toujours possible de faire mieux. Cest l’engagement qu’a pris l’Arbre vert : « aller encore plus loin que les critères de l’Ecolabel ».

Il suffit de suivre l’actualité du groupe pour se rendre compte qu’il a une volonté réelle d’emprunter le chemin d’un développement plus responsable (production de détergents écologiques, réduction des emballages, usine certifiée Iso 14001). Si nous avions déjà évoqué ces aspects sur ce site, plus récemment, suite à une campagne menée par le WWF, une interrogation m’est venue : la marque utilise-t-elle de l’huile de palme ? Et, si c’est le cas. Cet approvisionnement est-il certifié ?
C’est la question que nous avons posé à l’Arbre vert, voici leur réponse

Certaines substances utilisées sont en effet issus de l’huile de palme. Mais pour ces substances, notre fournisseur s’est engagé à respecter la charte RSPO dont il figure parmi les adhérents.

La RSPO est une association créée par des organisations menant des activités directement ou indirectement liées à la production ou la distribution d’huile de palme et soucieuse de promouvoir la production et l’utilisation durable d’huile de palme par la coopération tout au long de la chaine de production et de distribution, et par le dialogue entre les acteurs impliqués.

La RSPO exige l’application de principes et de critères pour une production durable (replantation des palmiers, non travail des enfants).

L’huile de Palme utilisée par notre fournisseur provient de Malaisie, d’Indonésie et des Philippines.

Des audits sont menés actuellement pour savoir s’il est possible d’obtenir ces substances à partir de lots de productions garantis « bio ».

  • Qu’en penser ?

La demande en dérivés de l’huile de palme à destination de l’industrie (alimentaire, cosmétique, agrocarburant) est en constante augmentation. La surface cultivée en palmier à huile a augmenté de plus de 40% depuis 1990.

L’huile de palme présente en effet de nombreux avantages. Elle est bon marché, l’huile non raffinée peut avoir des qualités nutritionnelles (riche en vitamines A), et le palmier  a besoin de 10 fois moins de surface plantée que le soja pour donner la même production d’huile.

A contrario, répondre à l’augmentation des besoins nécessite de planter de nouvelles surfaces et ces plantations se font souvent au détriment, de la forêt tropicale (via des techniques de brulis), ou de tourbières qui sont des importants puits de carbone. Du fait de ces pratiques, l’Indonésie est le troisième émetteur de GES après les Etats-Unis et la Chine.

Afin de favoriser des méthodes de culture plus respectueuses, une «Table ronde sur la production durable d’huile de palme» (RSPO) a été mise en place par différents partenaires (ONG comme le WWF, industriels comme Unilever). Elle a élaboré des directives qui interdisent les procédés les plus néfastes comme la déforestation de forêts primaire. Sur le plan social, la RSPO devrait contribuer à donner des garanties sociales aux exploitants et petits producteurs locaux.

La RSPO est décriée par certaines ONG comme les Amis de la terre. Pour Meena Raman, Présidente des Amis de la Terre International et Directrice des Amis de la Terre Malaisie : « Accepter l’huile de palme Malaisienne signifie légitimer la déforestation, accroître les violations des droits humains contre les populations indigènes et conforter un modèle de prise de décision qui interdit la participation des citoyens ».

Par contre, elle est saluée par d’autres organisations comme le WFF et Oxfam. Ainsi Adrie Papma, porte-parole d’Oxfam souhaite que 50 % «du commerce mondial de l’huile de palme puisse être certifié «durable» d’ici 2013. Les gouvernements, les négociants, les investisseurs, les fabricants, les détaillants et les consommateurs doivent à présent soutenir cette initiative pour qu’elle puisse réussir». Elle ajoute que «la RSPO ne réglera jamais les problèmes liés à lhuile de palme (le principal étant la non maîtrise de la demande mondiale) mais les petits exploitants et les ouvriers agricoles devraient toutefois pouvoir en profiter.»

De mon coté, je trouve que l’utilisation d’une huile de palme  issue de plantations qui respectent les critères de la RSPO est un vrai plus et confirme l’engagement écologique de la marque, engagement qui pourrait être encore renforcé par l’utilisation d’huile de palme bio.

 


*Cet article a été rédigé notamment à partir de données issues du WWF, des Amis de la Terre, de Greenpeace et d’Oxfam.

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  1. cyrille dit :

    En fait, les avis sont contradictoires concernant les qualités nutrionelles de l’huile de palme.

    Selon certains experts et notamment le Cirad (institut français de recherche agronomique au service du développement des pays du Sud et de l’outre-mer français), l’huile de palme peut présenter des qualités nutritionnelles intéressantes :

    http://www.cirad.fr/dossiers/content/download/1340/7455/file/Huile_palme_alimentaire.pdf

    Apres, il précise qu’elle perd une partie de ses qualités au raffinage et une fois qu’elle est transformée (hydrogénée),  et si on en abuse, cela ne doit plus être terrible au point de vue nutritionnelle.

     

  2. Letti dit :

    sans même parler des effets dévastateurs sur la santé !! C’est maintenant démontré, l’huile de palme, à long terme (et sachant qu’on en trouve maintenant dans à peu près tous les aliments « préparés » : biscuits, biscottes, chips, mayo, sauces, etc etc) prépare nos générations à de sérieux problèmes cardiovasculaires de masse… Un certain nombre de médecins a déjà tiré la sonnette d’alarme !! Réveillons-nous ! Pour ma part je boycotte tous les produits à base d’huile de palme, et en particulier les produits qui se prétendent « bio » : on se fait du bien en mangeant sans pesticides et sans engrais, mais on se détruit avec l’huile de palme !! Quelle hypocrisie… Tout ça parce que ça leur coûte moins cher… pourtant on ne peut pas dire que les produits bio soient spécialement bon marché !!

  3. cyrille dit :

    Je suis d’accord avec vous.

    La semaine dernière, j’ai vu un reportage dans Envoyé spécial : Bornéo, la foret assassinée. Vous pouvez le revoir en ligne :

    http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage-bonus&id_article=1598

    Ce reportage montre que la foret primaire est au fil du temps entièrement coupée pour laisser place à des plantations de palmiers à huile.

    Du fait de cette déforestation, l’Indonésie est devenue le 3eme pays producteur de gaz à effet dans le monde mais elle perd aussi beaucoup de sa biodiversité.

    En 50 ans, 70% de la surface de Bornéo a été déforestée.

    D’après les exploitants, ces plantations sont des « mines d’or », elles permettent aussi à certains de trouver du travail.

    Mais bon, cela n’est pas un exemple de développement durable. Il faudrait arriver à développer l’Indonésie autrement et qu’elle sache préserver ses ressources pour le futur.

    A nous aussi d’être attentif aux produits qu’on achète.

  4. Vivi dit :

    Il y a beaucoup de produits qui se fabriquent légitimement à partir d’huile de palme mais il y en a encore plus qui pourraient s’en passer. Je pense que les industriels, bio ou non, devraient faire plus d’effort pour s’en passer. Je pense notamment aux savons de marseille qui sont presque systématiquement à base d’huile de palme, alors que l’on pourrait employer n’importe quelle huile.

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