Consommer Durable

La dérive de lincontinent

Billet écrit par Jean-François Perreault sur www.ekimondo.com

Nos océans sont remplis de mystères : le triangle des Bermudes, la mer des Sargasses Et maintenant, le Great Pacific Garbage Patch, une gigantesque masse de plastique à la dérive entre Hawaï et le Japon, faisant deux fois la taille du Texas. Le plus grand dépotoir de la planète!

On ne pourrait concevoir une plus grosse toilette! Cette zone du Pacifique est composée de courants qui forment un immense tourbillon: un vortex. Celui-ci entraîne avec lui des tonnes de détritus provenant en majorité des côtes américaines et japonaises, mais aussi des plaisanciers et bateaux de pêche, peu soucieux des déchets qu’ils jettent.


Cet amas de cochonneries flottantes, baptisé Great Pacific Garbage Patch, résulte de laccumulation de ces ordures qui sy entassent et stagnent depuis plusieurs décennies. Ce sont essentiellement des objets de plastique : des briquets, des bouteilles deau, des sacs, des jouets, de léquipement de pêche, etc.

Le principal problème, c’est que le plastique ne se décompose pas complètement sous les rayons du soleil. Ces détritus finissent par seffriter pour former de petites granules en suspension dans leau salée. Ces granules sont si petits que la faune les confond pour du plancton.
 

Le capitaine Charles Moore de la Fondation de recherche maritime Algalita sillonne les mers pour étudier laccumulation de déchets de plastique dans nos eaux. Dans certaines zones du Great Pacific Garbage Patch, le ratio de plastique par rapport au plancton atteint 6 pour 1!Ces résidus de plastique sont consommés par la faune marine et causent de graves intoxications. Greenpeace estime que plus d’un million doiseaux et 100 000 mammifères marins meurent tous les ans, victimes de ce dépotoir à la dérive.Pourquoi s’en faire, si nos cochonneries vont pourrir si loin de nous, au milieu de locéan?
Malheureusement, le plastique, qui trimbale de nombreux composés chimiques toxiques, a déjà commencé à remonter la chaîne alimentaire, en passant de poisson en poisson pour finir sa course dans notre assiette Finira-t-on par apprendre que nos bêtises nous retombent toujours sur la gueule?