Consommer Durable

L’Arbre vert et l’huile de palme


L’Arbre vert est un des leaders français de la vente de produits écologiques certifiés par l’écolabel européen. Mis en place par les pouvoirs publics, l’Ecolabel apporte des garanties à la fois environnementales et qualitatives.

Mais, il est toujours possible de faire mieux. Cest l’engagement qu’a pris l’Arbre vert : « aller encore plus loin que les critères de l’Ecolabel ».

Il suffit de suivre l’actualité du groupe pour se rendre compte qu’il a une volonté réelle d’emprunter le chemin d’un développement plus responsable (production de détergents écologiques, réduction des emballages, usine certifiée Iso 14001). Si nous avions déjà évoqué ces aspects sur ce site, plus récemment, suite à une campagne menée par le WWF, une interrogation m’est venue : la marque utilise-t-elle de l’huile de palme ? Et, si c’est le cas. Cet approvisionnement est-il certifié ?
C’est la question que nous avons posé à l’Arbre vert, voici leur réponse

Certaines substances utilisées sont en effet issus de l’huile de palme. Mais pour ces substances, notre fournisseur s’est engagé à respecter la charte RSPO dont il figure parmi les adhérents.

La RSPO est une association créée par des organisations menant des activités directement ou indirectement liées à la production ou la distribution d’huile de palme et soucieuse de promouvoir la production et l’utilisation durable d’huile de palme par la coopération tout au long de la chaine de production et de distribution, et par le dialogue entre les acteurs impliqués.

La RSPO exige l’application de principes et de critères pour une production durable (replantation des palmiers, non travail des enfants).

L’huile de Palme utilisée par notre fournisseur provient de Malaisie, d’Indonésie et des Philippines.

Des audits sont menés actuellement pour savoir s’il est possible d’obtenir ces substances à partir de lots de productions garantis « bio ».

La demande en dérivés de l’huile de palme à destination de l’industrie (alimentaire, cosmétique, agrocarburant) est en constante augmentation. La surface cultivée en palmier à huile a augmenté de plus de 40% depuis 1990.

L’huile de palme présente en effet de nombreux avantages. Elle est bon marché, l’huile non raffinée peut avoir des qualités nutritionnelles (riche en vitamines A), et le palmier  a besoin de 10 fois moins de surface plantée que le soja pour donner la même production d’huile.

A contrario, répondre à l’augmentation des besoins nécessite de planter de nouvelles surfaces et ces plantations se font souvent au détriment, de la forêt tropicale (via des techniques de brulis), ou de tourbières qui sont des importants puits de carbone. Du fait de ces pratiques, l’Indonésie est le troisième émetteur de GES après les Etats-Unis et la Chine.

Afin de favoriser des méthodes de culture plus respectueuses, une «Table ronde sur la production durable d’huile de palme» (RSPO) a été mise en place par différents partenaires (ONG comme le WWF, industriels comme Unilever). Elle a élaboré des directives qui interdisent les procédés les plus néfastes comme la déforestation de forêts primaire. Sur le plan social, la RSPO devrait contribuer à donner des garanties sociales aux exploitants et petits producteurs locaux.

La RSPO est décriée par certaines ONG comme les Amis de la terre. Pour Meena Raman, Présidente des Amis de la Terre International et Directrice des Amis de la Terre Malaisie : « Accepter l’huile de palme Malaisienne signifie légitimer la déforestation, accroître les violations des droits humains contre les populations indigènes et conforter un modèle de prise de décision qui interdit la participation des citoyens ».

Par contre, elle est saluée par d’autres organisations comme le WFF et Oxfam. Ainsi Adrie Papma, porte-parole d’Oxfam souhaite que 50 % «du commerce mondial de l’huile de palme puisse être certifié «durable» d’ici 2013. Les gouvernements, les négociants, les investisseurs, les fabricants, les détaillants et les consommateurs doivent à présent soutenir cette initiative pour qu’elle puisse réussir». Elle ajoute que «la RSPO ne réglera jamais les problèmes liés à lhuile de palme (le principal étant la non maîtrise de la demande mondiale) mais les petits exploitants et les ouvriers agricoles devraient toutefois pouvoir en profiter.»

De mon coté, je trouve que l’utilisation d’une huile de palme  issue de plantations qui respectent les critères de la RSPO est un vrai plus et confirme l’engagement écologique de la marque, engagement qui pourrait être encore renforcé par l’utilisation d’huile de palme bio.

 


*Cet article a été rédigé notamment à partir de données issues du WWF, des Amis de la Terre, de Greenpeace et d’Oxfam.

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