Consommer Durable

Profiter pleinement du rendement de son poêle à bois en utilisant un mur à inertie thermique et en renforçant la capacité du poêle à restituer et emmagasiner la chaleur (poêle de masse) : le retour d’expérience de Frédéric

Si le véritable poêle de masse est très utilisé dans les pays nordiques comme la Finlande, ce mode de chauffage est encore peu répandu en France.

Qu’est-ce un poêle de masse ?

Un poêle de masse est constitué d’un foyer en fonte ou en acier, ce foyer est enveloppé dans des pierres maçonnées et muni d’un système d’évacuation des fumées qui est en chicanes et construit en pierres. Cette masse de pierres peut avoir un poids total de 2000 à 5000 kg suivant les modèles.

Quels sont les avantages d’un poêle de masse ?

La masse de pierres optimise le chauffage en emmagasinant les calories issues du foyer et en les restituant pendant de nombreuses heures. Il permet ainsi de profiter au mieux de l’énergie contenu dans chaque morceau de bois brulé.

Quels sont les inconvénients d’un poêle de masse ?

A moins d’être un très bon bricoleur, ce système complet coûte cher à mettre en œuvre. L’installation doit aussi être parfaitement réalisée pour éviter les émanations de monoxyde de carbone (gaz potentiellement létal).

Mais il est possible de reprendre le principe du poêle de masse et de l’utiliser sur un poêle plus conventionnel pour minimiser l’investissement. C’est ce que j’ai effectué et je peux affirmer que le confort et les économies réalisées sont appréciables.

Un poêle de masse à moindre coût

Pour mon installation, j’ai opté pour un poêle à bois conventionnel constitué d’un foyer en fonte. Ce poêle de 10 Kw d’une grande marque, Supra et de type Grande Vision possède un système de double combustion (les gaz sont brulés une seconde fois). Son rendement est de 75%. Il présente l’avantage d’être entouré de 300 kg de pierres et d’être vendu à un prix accessible.

Pour emmagasiner la chaleur du foyer pendant le fonctionnement du poêle et la restituer quand le feu est éteint, j’ai fait :
-ajouter sur ce poêle 100 kg de pierres volcaniques
-monter un mur de briques réfractaires derrière le poêle (largeur de 2 m et épaisseur de 10 cm).
Ce mur à inertie peut être bâti avec des briques de terre crue (crue= mis dans des moules et séchée naturellement au soleil) ou des parpaings montés à l’envers et remplis de sable, ou encore des briques réfractaires. Plus le mur est épais, plus il emmagasine de calories.
J’ai décorée ce mur avec des matières ininflammables et non isolantes.

Autre avantage, ma maison construite dans les années 70 possède des cloisons intérieures bâties avec des briques pleines et revêtues d’une fine couche de plâtre projetée, ce qui en fait d’excellents accumulateurs de chaleur.

Quel investissement pour quelles économies ?

Une journée de chauffage au bois = 1 à 2 journées sans chauffer !

Je profite donc pleinement des pierres présentes dans et autour du poêle, du mur à inertie thermique et de la pièce qui restituent la chaleur emmagasinée.
L’installation (poêle et mur) coûte approximativement 4000 euros. Mais il faut déduire à cette somme un crédit d’impôt sur le poêle (40% en 2010), une TVA à taux réduit sur la main d’œuvre (5,5%) et des aides complémentaires suivant la région où vous habitez. Au total, aides déduites, cet équipement m’est revenu à 2 500 euros.
Le poêle consomme une grosse buche de 20*40 en 10 heures avec un réglage au ralenti.

Cette installation est particulièrement économe en bois et étant donné que le bois est une des énergies les moins chères (2 fois moins cher que l’électricité), cela rend cet équipement très économique à l’usage.

Comparaison du prix des énergies. Source : Ajena

Quel entretien ?

Cet article a été rédigé par Frédéric Wetzel. Vous pouvez avoir des renseignements complémentaires sur son installation en laissant un commentaire à cet article et découvrir les économies qu’il a réalisé en allant sur son site : je veux sauver la planète

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