Consommer Durable

Ou jeter cordes de guitares et cymbales usagées ?

Guitares, basses, violons, violoncelles, contrebasses, pianos, banjos, mandolines, batteries… le point commun de ces instruments de musique est qu’une partie de leur anatomie : cordes ou cymbales, sont plus ou moins régulièrement usées et remplacées. Un autre point commun est qu’on ne sait pas forcément où jeter les éléments cités et que bon nombre finissent avec les déchets ménagers. Une erreur car il s’agit de déchets spéciaux, high tech, qu’il convient de mener à une filière spécifique de traitement des métaux. Des points de collectes des ampoules et piles se sont multipliés, pourquoi ne pas instaurer le même type de démarche dans la musique ? Music Solidarity se lance !

Pourquoi recycler ses cordes de guitare (ou d’autres instruments) ?

En fonction de l’instrument, les cordes (fil et filetage) peuvent être constituées de nickel, de cuivre, d’or, d’acier, de bronze, de nylon ou d’argent. Pour les cymbales, il s’agit majoritairement de bronze, d’étain et de cuivre.

Il convient de conduire, en tant que déchet, ces métaux vers une filière spécifique au recyclage.

A recycler !

Parce que les recycler, c’est agir sur la préservation de l’environnement.

En effet, le nickel, par exemple, est extrait pour 30% de sa consommation mondiale, des mines de Nouvelle-Calédonie. L’exploitation intensive de ces mines entraîne le recul de la forêt calédonienne, et des effets désastreux sur l’écosystème local.

Dès aujourd’hui les musiciens, magasins de musiques, studios d’enregistrement ou de répétition, écoles de musiques, peuvent compter sur l’association music solidarity, qui propose de collecter cordes et cymbales et de les transmettre à une société spécialisée dans le recyclage des métaux.

L’association, créée par Cédric Breuze, musicien amateur reconverti dans le développement durable après une excursion dans le monde du marketing, propose ainsi depuis novembre 2011 la seule initiative de ce genre à l’échelle nationale (à part le projet green strings de blue music tools). D’autant plus que le projet est solidaire jusqu’au bout des doigts : l’association récoltant également de vieux instruments, ou des instruments inutilisés, mais en bon état, afin de les transmettre à des personnes physiques ou morales, des écoles de musique, à Madagascar ou au Cameroun pour le moment.

A ce jour, les matériaux reçus sont stockés. Un partenariat avec une société de valorisation des déchets est à l’étude. Les noms de grandes entreprises, alléchées par le gain d’image potentiel, circulent, mais l’éventualité de confier la partie recyclage à un projet d’étudiants de la fac de Chambéry aussi… A voir d’ici quelques mois, lorsque les stocks seront suffisants pour lancer la machine. Vu la multiplication du nombre de relais sur le territoire, ça ne devrait pas trop tarder.

Où envoyer/déposer ses cordes/cymbales usagées pour les faire recycler ?

A l’adresse suivante :

Music Solidarity

56, grande Rue

38700 La Tronche

L’initiative de l’association suscite un enthousiasme certain et bon nombre de partenariats avec des magasins de musiques faisant office de relais ont déjà été mis en place. Parmi ses soutiens, Music Solidarity compte également quelques artistes et festivals.

Ainsi, plusieurs points de collectes existent à travers l’hexagone : Lille, Paris, Montauban, Bordeaux, grenoble, et bien d’autres.

Voir la liste des points de dépôt. La liste s’étoffant semaine après semaine, n’hésitez pas à contacter Cédric pour connaitre le dépôt le plus proche de chez vous ! hello@musicsolidarity.com / Et sur Facebook. Voir aussi le site officiel.

Ce n'est pas encore le logo officiel

Depuis sa création en novembre 2011, musicsolidarity a déjà récoltée 10 kg de cordes sur Grenoble (10 kg représentent un bon paquet de cordes…), auxquels s’ajoutent les envois de particuliers. Bien entendu, l’intérêt n’est pas d’envoyer une corde à la fois à l’association, mais d’assurer un fonctionnement permanent par les points de relais, avec un envoi massif tous les 3 ou 4 mois. L’objectif est de bénéficier de 2 points de relais par grande ville.

Deuxième objectif : une fois la filière musicale acquise, l’activité pourra bien entendu se diversifier vers les fils de pêche, cordage de raquette de tennis ou autres.

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