Les grands constructeurs lancent chacun leur voiture électrique, après la très célèbre Nissan Leaf et la Volt, voici que Fisher Karma propose une première version de luxe. En effet, jusqu’à présent, le marché des hybrides et des électriques concernait des modèles économiques.
Si la Fischer Karma est destinée aux riches habitants de Palm Spring et des cités de la côte de Floride, elle n’en témoigne pas moins d’un changement de mentalité, d’un nouveau pas vers l’électrique. Quant aux indécis, il existe encore quelques arguments à apporter pour les convaincre.
Une technologie complexe pas encore assimilée par l’opinion publique :
Il existe en effet plusieurs types de batteries : lithium, lithium-ion, hybrides.
- L’intérêt du lithium est sa grande capacité de charge électrique, soit 2 à 5 fois plus d’énergie que les batteries au nickel. Les batteries lithium-ion sont jugées plus sécuritaires que les batteries lithium, en raison de leur plus grande stabilité, et autorisent généralement une autonomie de 150km.
- La batterie L.M.P, produit franco-québécois, stocke cinq fois plus d’énergie et ne nécessite que quelques heures seulement pour sa recharge. Elle se place comme un produit sécuritaire, recyclable, grâce à ses matériaux de fabrication non-polluant et d’une durée de vie de 200 000 km. Avec une autonomie de plus de 250 km, elles permettent des voitures rapides (leur vitesse est de 130 km/h), agréables à conduire, sures et endurantes.
Les batteries font toutes appel à la récupération de l’énergie de freinage et de décélération.
Des doutes sur les économies réalisées à bord d’une voiture électrique ?
Les sceptiques contesteront le prix d’achat plus élevé des voitures électriques. Cependant, étant donnée la flambée des prix du gazoil, le calcul risque de se faire rapidement, surtout que les constructeurs font preuve d’innovation pour conquérir leur audience timide. En effet, la Volt de Chevrolet répond à l’incertitude du public en proposant une autonomie de 250km, et remporte à ce titre, le titre de voiture de l’année 2012.
Les enjeux se situent également autour de la recharge des batteries. Outre une capacité et autonomie plus grande, se pose la question des énergies utilisées pour produire l’électricité nécessaire pour la recharge du futur parc automobile électrique et hybride. En effet, la recharge d’un grand nombre de véhicule au même moment, en soirée, pourrait occasionner des pics de consommation et donc une nécessité de recourir à des énergies non renouvelables. De plus, la production de l’électricité utilise des sources diverses de par le monde, de l’hydraulique, du charbon, du nucléaire. Or, leurs impacts ne sont pas égaux sur l’environnement.
Toutefois, le passage à l’électrique est un geste certainement globalement avantageux pour l’environnement. D’ici 2030, on estime que le parc électrique pourrait monter à 14% des véhicules en circulation, ce qui pourrait causer une diminution de 6% des émissions polluantes, d’après une étude allemande.
Pour les réfractaires, les incitatifs sont nombreux, notamment de la part des gouvernements avec des programmes de subvention. Jusqu’à 8000$ au Canada ou 5000 euros en France- où des courtiers en assurance auto offrent des prix identiques pour les véhicules hybrides et les autos traditionnelles pour un cout d’acquisition supérieur, tout en encourageant à moins rouler.
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