Consommer Durable

Devenir ambassadeur de la cause des pandas

Le centre de recherches sur le Panda de Chengdu  lance la troisième édition de son opération visant à promouvoir et soutenir la réintroduction du Panda dans son habitat naturel.

Ses moyens : un concours international lancé via les réseaux sociaux tels que Facebook qui relayent l’opération visant à retenir quelques ambassadeurs du Panda, les Pambassadors. Ces derniers recevront une formation poussée puis parcourront le monde afin de sensibiliser le public à la cause d’un des plus emblématiques des mammifères.

Au programme du concours Chengdu Ambassadors, formation, bivouac en nature sur la trace des ours de Chine puis tour du monde pour défendre la cause :

 

 

Pandas du zoo de Chengdu. Le panda est un ours, solitaire à l'état sauvage. Ici captif et protégé, il vit en groupe.

Le panda et la protection des animaux charismatiques : attention au piège du marketing du « cute »

Le panda est une espèce d’ours ne vivant qu’en Chine. Menacé d’extinction, il n’en reste qu’environ 1600 actuellement vivant à l’état sauvage, et 300 dans des zoos… L’animal est emblématique de la protection de la faune sauvage dans l’imaginaire collectif, sa silhouette bien connue servant d’icone au WWF. Pourtant, l’espèce dépérit. Pour concevoir comment un ours solitaire peut encore survivre dans un pays comme la Chine d’aujourd’hui, et surtout, de demain, de telles opérations sont surement nécessaires. La préservation d’un habitat naturel passe par la sensibilisation du public, certes, mais surtout par celui des pouvoirs publics, qu’il faut pousser à l’action concrète et à l’engagement pour l’avenir...  notamment à adopter une stature claire sur l’exploitation du bambou (la nourriture principale du panda) et la présence de leur ours à l’état sauvage. C’est une question de politique de développement durable. De cohabitation entre l’homme et la nature à l’échelle d’un pays entier. Il s’agit de décisions nationales à prendre ici. Alors, les véritables résultats seront a constater dans quelques mois, lorsqu’ils seront clairement mesurables. Ils devraient pour être vecteur d’espoir consister en une série de mesures prises par le gouvernement chinois pour assurer la sauvegarde de la nature sauvage dans la Chine de demain.

Car même si il s’agit d’un animal que l’on a peut être plus envie spontanément de sauver (voire de câliner pour certains téméraires, mais c’est un vrai ours, pas une peluche, le câlin risque de se transformer en duel inégal) qu’un autre, peut être moins « attendrissant« , comme le dauphin d’eau douce, disparut des eaux chinoises il y a quelques années dans l’indifférence quasi générale… Que dire du sort réservé à des espèces moins iconiques, voire considérées comme moins « sexy », puisque la frontière entre engagement et marketing est parfois ténue ? D’ailleurs, plutôt que de vouloir « sauver » un animal, on a surtout pas envie d’apprendre sa disparition irrévocable. Mais l’espèce disparait indéniablement.

Garder la place de la nature sauvage :

En tout cas, s’engager pour la défense de l’environnement ne signifie pas uniquement tenter de sauver les animaux ayant inspiré les déclinaisons en peluches préférées des enfants. Tout écosystème est important et la survie de toute espèce doit être considérée comme un enjeu sérieux. Dauphins, tigres, pandas, rhinocéros, oui. Mais attention à ne pas en oublier tous les discrets tenants de la vie sauvage ! Car ce qu’il faut protéger avant tout, ce sont des vastes zones de liberté pour la faune et la flore. Pour cela, la sauvegarde du panda est emblématique, mais attention à bien considérer au-delà de cette cause, l’essence même de la protection animale qu’est la cohabitation entre le développement humain et celui de la nature sauvage. Le message doit passer, mais la finalité est qu’il débouche sur des actions concrètes prises par les dirigeants du monde. Nous en reparlerons lorsque les résultats concrets de l’opération seront mesurables.

Pour participer, en savoir plus :

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