Consommer Durable

Défi du mois. Ecomobilité : tout faire à vélo (1)

L’écomobilité, c’est un peu la nouvelle référence dans le transport. La prise de conscience de l’impact de nos déplacements sur l’environnement a conduit à l’adoption de nouveaux comportements de locomotion. Transports en commun, vélos en libre-service, auto-partage ou encore covoiturage, la plupart du temps inter-urbains, en périphérie des villes ou même dans la campagne profonde, le temps est aux transports doux, et les solutions se multiplient.

Alors que la voiture a été la base de tous nos déplacements durant le 20ème siècle, si l’on ne peut dire qu’elle soit condamnée à disparaître, son utilisation connait un profond bouleversement avec le développement des véhicules électriques, du covoiturage ou encore de l’auto-partage. Une façon de mutualiser ses déplacements en somme.

Ce genre de modèle se prête parfaitement au co-voiturage. Un véhicule ancien polluant plus que ses successeurs, tenter de grouper les trajets est une bonne pratique.

Ce mois-ci, je m’intéresserai aux déplacements doux. Au programme, témoignages et rencontres avec des promoteurs ou usagers de l’écomobilité à Lille.

Le ton est souvent encenseur pour ces nouveaux modes de déplacements respectueux de l’environnement, plus citoyens même, lorsqu’il s’agit par exemple de l’auto-partage ou du covoiturage. Mais l’on entend également la critique généralement admise que ces thématiques ne prennent pas assez en compte les transports en milieu rural, où l’on reste encore bien souvent tributaire de la voiture. Ainsi, j’essaierai d’intégrer autant que possible ce paramètre à mes publications.

Pour commencer, intéressons nous au vélo. C’est de loin le moyen de transport le plus écologique. En ville notamment, ses avantages sont multiples. Dans le cadre d’un trajet domicile-travail, pour peu que le bureau ne soit pas trop éloigné du domicile, c’est une affaire qui roule. Etant moi-même cycliste urbain quasi exclusif, j’en profite pour partager ma propre expérience.

Le chiffre de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) :

2 millions de citadins utilisent fréquemment leur vélo pour aller travailler.

 

Tous à vélo : le meilleur moyen de se déplacer sur de courtes distances, écologique, sympathique, bon pour la santé et le porte-monnaie

A bicyclette : gain de temps et d’argent

En ville, le vélo est un mode de déplacement plus rapide que la voiture. A considérer également, la régularité des temps de trajet qu’il permet. Même en pédalant un peu moins vite que d’habitude, vous resterez dans une fourchette de temps constante pour une même distance.

Le chiffre de l’ADEME :

La moitié des déplacements intra-urbains sont inférieurs à 3km.

Dans cette configuration, le vélo est le moyen de transport le plus rapide : 1/4 d’heure.

Jusqu’à 5 km de distance, même verdict.

Comparaison vitesse moyenne vélo-auto : 15km/h – 14 km/h

Faisant fis des embouteillages, à une allure moyenne de 15km/h, vous aurez fière allure sur votre deux roues non-motorisé. Vous croiserez quelques collègues automobilistes, pestant sur d’autres usagers, se trainant lamentablement à une moyenne de 14 km/h.

François au pays du vélo.

Arrivé à destination, vous vous garerez directement au pied de l’immeuble. Vous ne tournerez pas durant 20 minutes pour trouver une place de stationnement pas trop rapprochée de votre point de départ. Peut-être essuierez-vous une goutte de sueur en attachant votre précieux compagnon avec votre antivol en plastique à un poteau de signalisation parce que le garage à vélo est saturé… mais vous vous féliciterez de la gratuité de votre mode de déplacement, doublé de la satisfaction de voir arriver, dans un nuage de fumée sortant de leurs pots d’échappement et de leurs oreilles, ces mêmes collègues que vous vous souvenez avoir dépassé en sifflotant sur le trajet. Si cela ne suffit pas à vous réjouir, vous pourrez vous dire que sur une place de stationnement pour voiture, il est possible de garer 10 vélos, et que si tout le monde faisait comme vous, la Terre se porterait mieux… Vous êtes un exemple de responsabilité environnementale.

Le chiffre de l’ADEME :

10 km en voiture par jour = 700kg de CO2 rejetés par an dans l’atmosphère.

Pour réussir vos déplacements à vélo

Tout d’abord, des pneus bien gonflés permettent d’aller plus vite sans faire plus d’effort. Un bon antivol vaut bien moins cher que deux vélos (ou plus selon votre capacité d’acharnement à acheter ces bracelets de sable). Une fois muni de votre U ou d’une chaîne aux maillons assez larges pour dissuader les utilisateurs de pinces Ikea, veillez à attacher votre vélocipède à une structure solide, bien ancrée dans le sol. Prenez soin de prendre et le cadre et la roue avant dans l’antivol. Sinon vous risquez de ne retrouver que la roue avant, et dans ces cas là, il y a peut d’espoir de parvenir a maîtriser la technique du monocycle sur la route du retour.

Correct (un peu zélé mais correct). La roue avant ET le cadre sont attachés ensemble à la barrière. On dénote néanmoins un soupçon de paranoïa de la part du propriétaire. De plus, pourquoi ne pas attacher la roue arrière avec l'un des U ?

 

Ces malencontreuses situations peuvent arriver malgré toute la bonne volonté du monde…

A éviter. La plupart du temps la roue avant d’un vélo se met en place et se retire à l’aide d’une simple manivelle, tandis que la roue arrière est serrée par un écrou. Si vous ne disposez que d’un antivol, privilégiez la roue avant et le cadre, ou alors la roue la plus chère si le vélo en vaut la peine.

Vélos pliants, trottinettes, rollers, skate boards, snake boards et autres vélomobiles :

Il n’y a pas que le vélo pour allier santé, rapidité de déplacement, facilité de stationnement, et absence de stress due à la condition d’automobiliste… La trottinette ou les rollers offrent une bonne alternative au vélo : un peu moins rapides peut être, mais tout aussi économiques, il bénéficient de l’avantage de ne pas avoir à se stationner et de pouvoir être montés dans un bus si le temps tourne à l’orage. On emmène ses rollers, sa trottinette ou son skate board avec soi, et ses chaussures dans un sac.

Le vélomobile pour les plus avides de sensations propres :

Plus proche du sol, l’impression de vitesse est décuplée. On ne va pour autant plus vite avec ces engins qu’avec un vélo classique. Attention cependant, ces engins comptent quelques aficionados/usagers en ville mais elles (les villes) ne sont pas toutes adaptées pour accueillir ses véhicules, un peu plus larges mais aussi bien plus bas que des vélos. Veillez à bien vous signaler.

Le modèle vélo-couché, attention à la tentation de finir sa nuit une fois installé, ne pas oublier de partir Position confortable et performances égales à celles d’un vélo classique. En ville, ce moyen de transport n’est pas encore très répandu. Il nécessite une couverture sérieuse de la ville par les pistes cyclables.

Vélomobile, version étanche.

Le geste santé :

Même si cela peut en rebuter certains, l’organisme s’habitue vite à la nouvelle cadence que vous lui imposerez en enfourchant de bon matin votre vélo. Ces trajets quotidiens peuvent devenir votre activité sportive si vous n’avez ni l’envie, ni l’occasion de faire du sport de manière annexe.

Intempéries, sueur, danger de la circulation : les inconvénients du vélo ?

Voici la liste des principaux « freins » à l’utilisation du vélo tels qu’ils sont généralement évoqués.

Pour ce qui est des intempéries, la pluie et le vent sont les pires. Pour le gros temps, il existe des capes de pluie très couvrantes et permettant tout de même une liberté suffisante de mouvement. Il existe également une version étanche du vélomobile. Une serviette éponge ou quelques affaires de rechange dans votre sac peuvent également être une solution. Si vous craigniez d’arriver en sueur au travail, le vélo à assistance électrique peut être le moyen de ménager ses efforts. Cependant, un peu d’entraînement et vous serez habitué à couvrir la distance domicile-bureau avec de plus en plus de facilité.

Les dangers sur la route :

Que vous ayez ou pas la chance de pouvoir arpenter des itinéraires cyclables de sécurité (des pistes cyclables donc), il faut dans tous les cas être prudent. Votre vélo devra être bien réglé, les freins de même, vous tiendrez votre droite et serez suffisamment attentif pour pouvoir anticiper les ouvertures de portières intempestives des véhicules stationnés en bord de route.

Vous aussi, partagez vos expériences d’éco-mobilité ! Notamment en milieu rural, à quelles difficultées particulières êtes vous confronté ?

Perspectives dans le courant du mois, la multiplication des services d’éco-mobilité, courses en vélo taxi, auto-partage, covoiturage, etc.

 

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En savoir plus :