Elle peut prêter à sourire car le système présenté semble vraiment artisanal. Pour autant, la cause est légitime et l’on peut s’interroger sur la non valorisation des déchets organiques de nos poubelles.
En effet, si dans certains cas, les biogaz issus de nos déchets organiques sont valorisés énergétiquement (utilisation de l’énergie issue du biogaz des « décharges », collecte des déchets organiques en porte à porte en vue d’être méthanisés, etc), cela n’est pas le cas de toutes les collectivités puisque la réglementation ne l’impose pas.
Le plus souvent, afin de réduire notre empreinte écologique, les collectivités demandent simplement aux particuliers de composter leurs déchets organiques, voire dans de très rares cas, de les lombricomposter.
C’est pour cette raison que cette vidéo ma semblé vraiment intéressante, la solution qu’elle présente va bien plus loin que le simple compostage, puisqu’elle propose de tirer partie de l’énergie contenue dans nos poubelles.
Mais qu’elle quantité d’énergie cela pourrait réellement fournir à un foyer ?
Chaque année, une Français produit en moyenne 360 kg de déchets dont 15% de fermentescibles soit 60 kg ou 240 kg pour une famille de 4 personnes.
Sachant qu’1kg de déchets organiques fournit en moyenne 0,15 kw/h d’électricité et 0,3 kw/h de chaleur, cela représente, toujours pour une famille moyenne de 4 personnes, 72 kw/h d’énergie sous forme de chaleur et 36 kw/h sous forme d’électricité.
Par comparaison, un foyer Français consomme près de 14 000 kw/h pour se chauffer d’après l’Ifen et 3000kw/h en électricité d’après l’Ademe (hors chauffage, cuisson et eau chaude)
L’énergie qui pourrait être apporté par une installation de méthanisation à l’échelle individuelle est donc bien loin de correspondre à nos besoins.
Cependant, si cette solution semble peu pertinente à l’échelle individuelle, la valorisation des déchets organiques à l’échelle collective lest beaucoup plus.
Ainsi, l’usine de méthanisation de Montpellier, conçue pour 450 000 habitants, produira une quantité d’énergie équivalente à la consommation d’électricité spécifique de 10 000 foyers et aura un coût de traitement des déchets entrants inférieur à celui d’un incinérateur.