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Comment déneiger et enlever le verglas écologiquement ?

Utilisation du sel de déneigement : quels impacts ?

Le sel modifie la nature du sol. Il facilite son lessivage et rend l’eau et les ions nutritifs moins disponibles pour les plantes. Il engendre aussi un sol plus compact qui gène la respiration des végétaux par les racines.
Le sel qui n’est pas lessivé est absorbé pendant la belle saison par les plantes et retourne à la terre quand les feuilles tombent ou lorsqu’il pleut (ruissèlement le long du tronc). Selon le type de sol, la concentration en sel à donc tendance à augmenter au fil des salages hivernaux.
Ces nouvelles conditions écologiques ralentissent la croissance et le développement des espèces touchées.
De plus, les projections directes de sel sur la plante perturbent le métabolismes et peuvent engendrer la mort des pousses, des jeunes feuilles, voire de l’ensemble de la plante.

Le sel peut avoir un impact sur la teneur en sel des cours ou plans d’eau riverains de la zone où il est diffusé. Le Ministère de l’Écologie estime que l’on peut très vraisemblablement exclure que la surcharge en sel due au service hivernal porte atteinte à la faune et à la flore aquatiques, ou encore à l’eau potable.
Cependant dans certaines zones, l’utilisation du sel est interdite afin de protéger la pureté des sources.

Le sel de déneigement peut engendrer une irritation des pattes des chiens, c’est pour cette raison qu’il est conseillé de les laver à l’eau après chaque promenade.
Attention, les sels de déneigement peuvent aussi être une source d’intoxication pour votre animal de compagnie.

Le sel peut provoquer une usure accélérée des véhicules et une dégradation des chaussées. En 2009, la Ville de Sceaux (20 000 habitants) a dépensé 100 000 euros pour réparer les dégâts urgents causés par le sel sur la voirie.

Quelles sont les alternatives aux sels de déneigement ? Les bonnes pratiques des communes

  • Annemasse

Dans le cadre de son Agenda 21, la ville d’Annemasse a limité le salage aux routes présentant une forte pente (supérieure à 5), aux trottoirs et aux passages piétons.

  • Sceaux

Suite à un avis donné par le conseil local de développement durable (organisme participatif comprenant notamment des membres de la société civile), la ville de Sceaux a choisi de déneiger (au moyen d’un mélange sel/sable de façon à diminuer l’usage du sel de déneigement) uniquement les voies de transit empruntées par les lignes de transport en commun, selon leur déclivité, et les zones piétonnes et de rencontre, de façon à inciter les habitants à privilégier les modes de circulation alternatifs à la voiture. Le but est d’aider le plus de personnes à se déplacer dans ces conditions particulières et d’éviter les encombrements sur les routes et les risques d’accidents qu’ils représentent.
La ville de Sceaux a même éditée un guide de l’hiver à l’attention des citoyens qui présentent les mesures à adopter en cas de neige, de verglas et de grand froid.

Comment éviter de glisser sur le verglas et la neige ?

Dans son guide, la ville de Sceaux recommande à ses administrés  :

Comment déneiger et enlever le verglas écologiquement ?

La législation oblige les riverains, qu’ils soient propriétaires ou locataires, à nettoyer les surfaces enneigées et glacées qui se trouvent devant chez eux.
Mais il est possible de limiter voire de ne pas utiliser de sels de déneigement. Pour cela vous pouvez :

C’est la solution la plus écologique. Il suffit de vous munir d’une pelle à neige et d’un coupe glace (plus difficile à trouver).

Si le temps est relativement doux, la cendre favorise la fonte de la neige car elle accumule la chaleur du soleil.

Disperser des copeaux de bois auraient un effet antidérapant et favoriserait la fonte de la neige. C’est une solution en plein développement. La ville de la Chaux de fond (Suisse) a même élaborée un copeaux de bois qui favorise l’adhérence des piétons et la fonte de la glace : le Stop Gliss Bio® .
Il est composé de plaquettes de bois dur imprégnées de fondants routiers écologiques. Au contact du sol, la plaquette rectangulaire diffuse son fondant routier puis se fixe, permettant ainsi une bonne « accroche ». Cet antidérapant serait économique à l’usage, les plaquettes de bois, plus légères que la glace, empêchent Stop Gliss Bio de « couler ».
Selon Stop Gliss Bio, 1 seul épandage sécurise immédiatement les trottoirs et les routes pendant 5 jours et jusqu’à – 45°C !, alors qu’avec le sel, le calcium ou le gravier, il est nécessaire de saler 2 à 3 x par jour et pendant 5 jours soit 10 à 15 fois !

Épandage de Stop gliss bio