Mené dans 12 pays européens par plus de 60 scientifiques, le projet Aphekom vient de rendre public les résultats de 3 années de travaux sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Europe. Les résultats ne sont pas brillants.
Habiter au bord d’une route : quel impact sur la santé ?
Selon l’étude, les particules fines émises principalement par les véhicules diesel se retrouvent dans des concentrations élevées à proximité des routes et des rues qui drainent un trafic important et il semblerait de plus en plus évident que vivre près de tels axes de circulation a des effets sérieux sur la santé.
Ainsi, sur les 10 villes étudiées, 50% de la population habitent dans un périmètre de 150 mètres autour d’une route qui a un trafic supérieur à 10 000 véhicules par jour. Conséquence pour les personnes qui vivent dans ces zones, la pollution engendrée par la circulation pourrait être responsable de 15 à 30% :
- des nouveaux cas d’asthme chez les enfants
- de certaines maladies chroniques respiratoires
- des maladies coronariennes chez les adultes de plus de 65 ans.
Le non respect des normes prônées par l’Organisation mondiale de la santé engendre chaque année dans les 25 villes d’europe qui totalisent 39 millions habitants :
- 19 000 morts
- et un coût pour la santé de 31.5 milliards d’euros !
L’impact des particules fines sur l’espérance de vie
Les habitants des grandes villes voient-ils leur vie raccourcie du fait de la pollution atmosphérique et des particules fines ?
La réponse est clairement OUI.
Le non respect des valeurs préconisées par l’OMS diminue l’espérance de vie des Marseillais de 7,5 mois et celle des habitants de Lille, Lyon, Strasbourg de près de 6 mois !
A lire sur les particules :
- Les particules fines sur l’Encyclo-ecolo
- Planetoscope : le nombre de vie perdues en France du fait de la pollution atmosphérique
Nombre de décès dus à la pollution de l’air en Europe