Consommer Durable

Locavore d’une semaine, le défi, partie 2

Suite de cette semaine d’articles dédiés à un objectif : manger locavore, c’est à dire : local (moins de 160 km), de saison et sain, autant que faire se peut durant une semaine complète.

Locavore un jour, locavore deux jours ?

Lundi.

Matin. Confronté à un problème de taille : accro au café du matin, je me rends à l’évidence… A Lille, dans le nord de la France, point de caféiers… Le pain du petit déj’ est-il fait avec des farines locales ? Il n’y a que mon beurre qui provient, comme dit hier, de moins de 20km de mon domicile, et la confiture maison de ma grand-mère -une chance-.

Le petit déj’ local est donc raté pour ce premier jour. J’avale une tasse de café équitable du Costa-Rica et j’ai le mal du voyage.

Je me rends ensuite compte que le second problème est le manque de planification, d’organisation nécessaire à la réussite de mon projet hebdomadaire. En effet, manger locavore, en enchaînant les plats variés et sains, sans trop bouleverser ses habitudes alimentaires (pourquoi pas après tout, mais le café du matin va poser problème), ça n’a rien d’évident. Pour ne rien arranger, un lundi, la plupart des commerces qui aurait pu m’épauler dans ma démarche sont fermés…

Petit déj’ : Café Costa Rica (équitable quand même), baguette, beurre, confiture. A priori, 2 aliments sur 3 sont locaux. Pour le pain, je rencontre demain mon artisan-boulanger préféré qui me livrera quelques détails sur l’origine des produits qu’il utilise.

Midi : Riz de Camargue (bio quand même :)), servi avec un mélange poêlé de courgettes (locales, mais surement pas très bio vu la saison), carottes, oignons et oeuf pour les protéines.Verdict : très bon, les légumes ont beaucoup de goût ! Le repas semble réussi au niveau de l’équilibre, et est bien nourrissant pour attaquer l’après midi… Je vis sur les provisions du panier issu du marché de ce dimanche, qui me sauvent bien en ce début de semaine… Pour la suite, je vais essayer de trouver un peu de viande, du café, et des céréales les plus locaux possibles.

Repas du soir :

Je prépare le repas du soir dès le midi. Je triche un peu : mon oncle et ma tante habitent en Auvergne et ont rapporté un Bleu de brebis tout ce qu’il y a de plus local pour eux -et tout ce qu’il y a de plus délicieux pour moi. Il m’en reste un bon morceau. Quelques noix du coin achetées à l’épicerie bio (4,5€ le kg, j’en prends 200g, pas plus, ça ne servira qu’une fois), et les endives du marché, et voilà une délicieuse salade endives, noix, bleu, et mon repas du soir, local et réussi.

Pour ce qui est du fromage, la vendeuse de l’épicerie (où je passe acheter les noix), me dit qu’elle en reçoit ponctuellement, notamment du fromage de chèvre, correspondant aux attente du locavore (moins de 160km) pour un prix d’environ 16€ le Kg.

La note : peu salée… la plupart des ingrédients utilisés dans la composition des repas de ce deuxième jour proviennent de mes courses au marché de la veille. Achats du jour : les noix, pour un plat, environ 1€. Du pain, bio : 1,30€ la baguette, aucune indication quant à la provenance des farines utilisées. Je n’ai pas payé le fromage, mais disons environ 4€ pour 200g, soit la quantité utilisée pour le plat.

Total du budget dépensé au deuxième jour : 8,50 + 6,30€ =14,80 €

Pour le café, j’appelle une épicerie bio qui propose un café torréfié à moins de 150 km ! Je pense objectivement, et le vendeur partage mon avis sans surprise, que je ne trouverai pas mieux. Et je ne suis pas prêt à boire du jus de betterave à 8h du matin.

La suite demain !

Bon appétit !

*

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