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Quels usages pour l’eau de pluie récupérée ?

Récupérer une partie de l’eau de pluie à l’aide d’un récupérateur plus ou moins volumineux est une excellente pratique écologique. Cela dit, une fois récupérée, quels usages lui attribuer ?

Pourquoi récupérer l’eau de pluie ?

D’un côté, la récupération eau de pluie peut permettre de réaliser de nombreuses économies sur vos factures d’eau de ville, le tarif du mètre cube d’eau accusant une hausse permanente. Plus largement, récupérer l’eau de pluie entraîne de primordiales économies sur la ressource naturelle. Tout cela, moyennant un minimum d’organisation, ou un investissement dans quelque installation plus ou moins autonomes.

Bassines ou autres récipients de faible contenance ne permettront qu’un usage immédiat et en petites quantités. L’achat ou la fabrication d’un récupérateur d’eau de pluie stockant et filtrant plusieurs centaines de litres, hors sol ou enterré, assurera plus de confort et de contrôle de sa nouvelle ressource…

A un niveau supérieur d’investissement, la mise en place d’un réseau greffé à celui de l’eau de ville, permettant d’utiliser dans toute la maison et directement par la robinetterie une eau froide uniquement issue de la récupération d’eau de pluie. Il est même possible de la rendre propre à la consommation grace à un système de filtrage encore plus perfectionné. A considérer également, le lot de démarches administratives a affronter (accord du ministère de la Santé, entre autres).

Récupération de l’eau, le saviez-vous ?

  • Selon l’arrêté du 21 août 2008, l’eau de pluie récupérée est librement utilisable pour un usage extérieur.
  • Pour un usage à l’intérieur du domicile en revanche, seuls sont tolérés l’alimentation des WC ou le lavage des sols.
  • Pour d’autres usages, tels que laver le linge, l’eau doit être récupérée via un récupérateur filtrant, par un dispositif déclaré auprès du ministère de la santé.
  • L’eau de pluie est plus douce que l’eau du robinet, qui peut finir par endommager les appareils ménagers ou les tuyauteries. Attention cependant, elle peut également être plus ou moins acide.
  • Une eau de pluie, partiellement filtrée pourra avoir une teinte, un goût, celui là même qui en est ôté durant le parcours de l’eau par les centres de traitement et de désinfection.
  • Un récupérateur en béton procurera une eau de meilleure qualité qu’un contenant en polyéthylène, mais coutera plus cher. A voir en fonction de l’utilisation souhaitée.
  • Le crédit d’impôt s’applique aux équipements de récupération et de traitement.
  • Un consommateur français utilise en moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.
  • Le budget pour une famille de 4 personnes représente 500 à 700 euros par an
  • Pour un récupérateur d’eau de pluie acheté dans le commerce, compter de 80 à 450 euros pour des appareils stockant entre 200 et 1000 litres >> voir la boutique de consoGlobe

 

 

Quelles sont les réutilisations possibles de l’eau de pluie ?

Nous parlons bien ici d’une eau de pluie fraichement récupérée. Pas d’eau stagnante dans laquelle des bactéries auraient pu se développer, modifiant son équilibre. L’eau de pluie est peu calcaire et peu minéralisée, elle est donc parfaite pour vos légumes ou plantes, mais aussi pour laver un véhicule ou utiliser dans les WC. Les canalisations ou autres tuyauteries en seront moins agressées.

Récupérer des quantités honorables d’eau de pluie avec un simple récupérateur d’eau pourvu d’un filtre et d’un robinet permettra de pallier certaines taches telles que :

La suite page deux : rendre l’eau de pluie potable, et imaginer le passage global à la réutilisation de l’eau de pluie…

Rendre l’eau de pluie potable :

Afin de rendre une eau de pluie propre à la consommation, selon les normes en vigueur, il faut la libérer de toutes les bactéries qui auraient pu s’y développer durant sa période (même très courte) de stockage. Pour cela, une installation comportant un système de filtrage est nécessaire. Certaines installations présentent des filtres à 10 et 20 microns ainsi qu’un filtre fait de céramique et charbon actif pour éliminer les plus petites impuretés et adoucir le goût et l’odeur de l’eau.

De l’individuel au collectif …

Imaginons ensuite le potentiel d’économie si l’eau de pluie était récupérée à grande échelle, par les villes pour l’arrosage des pelouses de stade par exemple, ou les golfs… pour alimenter les stations de nettoyage des véhicules, ou encore, à l’usage des agents de nettoyage de la voirie… la route est peut être encore longue vers cet idéal mais c’est par un coup à la base que vacillera le sommet…

Imaginons simplement…

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