Des rumeurs plus où moins fondées courent sur les déodorants chimiques/industriels. Cancérigènes (ce qui reste à prouver, mais voir l’interview de Laurence Coiffard, professeur de cosmétologie à la faculté de Pharmacologie de Nantes, et cet article-), ou polluants (ce qui est de notoriété publique), il n’en faut pas plus pour se décider à tester les alternatives. Car il en existe quelques unes !
La transpiration, un phénomène naturel et utile à l’organisme :
De là à dire que les déodorants qui se vantent d’être anti-transpirants feraient mieux d’aller se rhabiller et d’assumer leurs auréoles, il n’y a qu’un pas… Autant se contenter de réguler la transpiration, sans la bloquer, et de combattre les odeurs à l’aide de produits les plus naturels et les moins néfastes pour notre peau comme pour l’environnement qu’il puisse être possible.
A éviter, les déodorants contenant :
- de l’aluminium (Aluminium Chlorohydrate, présent dans la majorité des compositions déodorantes, suspecté d’être très mauvais pour la santé sur le long terme),
- de l’alcool (desséchant pour la peau et flou quant aux conséquences d’une utilisation quotidienne),
- les anti-transpirants (car c’est un non-sens).
Ci dessous quelques produits, ou recettes, à utiliser en application directe ou en… infusions.
Dans tous les cas, j’ai sélectionné non pas toutes les recettes existantes, mais celles qui me semblaient les plus simples, intéressantes économiquement et saines. Pas d’alcool, pas d’aluminium, pas d’anti-transpirant d’un côté, et de l’autre, pas de complication pour l’application de l’alternative au déodorant traditionnel : le but est de trouver un produit simple et pratique à utiliser régulièrement. Il faut que l’on puisse envisager sérieusement de modifier ses habitudes et d’adopter ce nouveau comportement de consommation.
Des alternatives naturelles au déodorant :
- La pierre d’Alun (peut être la plus connue des alternatives aux déodorants industriels), est une pierre naturelle, qu’il suffit d’humidifier avant de la passer sous les aisselles.
- Elle est de surcroît, économique, car elle peut se conserver 2 à 3 ans. Comptez 4 ou 5 euros maximum ! Certaines pharmacie affichent des prix prohibitifs (jusque 10 ou 12€, bien que même à ce prix, et vu la durée du produit, il reste rentable).
- Elle est adaptée à tous les types de peaux.
- Elle rencontre un vif succès, existant même sous forme de stick-roll (un peu moins de 10€). Il est précisé sur l’emballage que la pierre d’Alun « assure une régulation de la transpiration sans toutefois la bloquer. Sa fonction antibactérienne empêche la formation des odeurs. » Nous sommes donc en présence d’un produit qui ne bloque pas la transpiration.
Il existe également des recettes pour fabriquer soi même son déodorant.
>>La suite page 2 : fabriquer son propre déodorant>>
La version déodorant maison sans alcool :
- 30 ml d’hydrolat (eau florale) parfumé (4-5 € les 200ml)
- 20 ml d’eau déminéralisée (50cts le litre)
- 1 cuillère à soupe de poudre d’Alun (5€ pour 250g)
- 5 gouttes d’huiles essentielles
Plus chère, à préparer chez soi. Un bémol selon moi, l’ajout d’huiles essentielles que l’on a trop souvent tendance à utiliser à tort ou à raison. Ces substances peuvent également provoquer des allergies.
Note : prévoir un flacon équipé d’un spray pour utiliser votre déo facilement !
Les versions plus « roots » : le déodorant en tisane
Pour ce qui va suivre, pas même besoin d’appliquer quoi que ce soit sur la peau !
Une des propriétés de la sauge est d’être antidiaphoréique. Cela signifie que la substance permet de lutter contre la transpiration excessive/réguler la transpiration.
Il est possible de se procurer de la sauge en pharmacie ou en herboristerie.
Préparation de l’infusion déodorante à la sauge :
- 1 cuillère à café de feuilles de sauge
- 20 cl d’eau bouillante versés sur les feuilles
- infusion : 10 minutes
- 2 à 3 tasses par jour
Attention à la consommation de sauge. La phytothérapie ne se pratique pas à la légère. consultez votre médecin si vous souhaitez consommer régulièrement et sur le long terme de la sauge (par exemple). Il existe près de 900 variétés de sauges !
Cette plante est notamment déconseillée pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Voilà donc pour ce tour d’horizon des versions envisageables pour leur aspect pratique, économique, naturel et sain.
N’auront pas été retenu : le bicarbonate de soude ou le talc pour un soucis de confort, ne trépignant pas d’envie de me poudrer les aisselles tous les jours ; le citron ou encore les recettes à base de Vodka… n’ont pas été retenues non plus.
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En savoir plus sur les déodorants alternatifs :