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Les planches à billets locales de l'économie sociale et solidaire

Le 19/06/12 par Vincent.F

Penser le local dans le global :

En ces temps de crise économique, de tendance à la spéculation abusive des banques soupçonnées de servir les intérêts de leurs actionnaires plutôt que ceux de la communauté, dans un contexte de globalisation des échanges marchands qui laisse sur la paille les petits et fait la part belle aux géants, il faut repenser le concept de localité au sein de ce « New-new Deal » international.

L'Abeille de Villeneuve-sur-Lot. Pionnière de la monnaie locale en France

L’idée n’est pas  de rejeter en bloc la globalisation. Ce serait nier l’évidence. Il s’agit plutôt de s’y intégrer de la manière la plus pertinente et juste possible. Pour ce faire, privilégier les structures locales, l’économie et ses acteurs locaux, ressources, entreprises, etc. ne signifie donc pas s’isoler face à la mondialisation mais bien s’insérer dans les échanges globaux tout en préservant les richesses locales.

S’intègrent parfaitement à ces considérations les problématiques écologiques : privilégier les circuits courts permet d’avancer notamment sur la diminution des effets néfastes du transport… et offre une prise pour une réflexion moderne sur les besoins, et les circuits de consommation, éthiques et équitables.

Privilégier l’économie réelle et citoyenne :

L’économie réelle, c’est une activité économique sans sa partie spéculative, c’est à dire en dehors de la finance et de la bourse.

Une réappropriation citoyenne de l’usage de la monnaie :

Une monnaie locale correspond à un pouvoir démocratique local, qui régit son utilisation au sein d’un territoire donné. Cela permet entre autre de se réapproprier l’usage de la monnaie, aujourd’hui monopolisé par les banques. En effet, l’impression, la garantie d’infalsifiabilité, la gestion du flux et la mise à disposition d’une planche à billet (locale, donc) sont soumis à la responsabilité des acteurs locaux de l’initiative…

Épilogue :

Les monnaies locales seraient elles porteuses d’avenir à l’heure ou le système capitaliste se confronte à sa propre logique ?

Lao Tseu disait :  « la meilleure gouvernance, c’est quand les gens finissent par affirmer qu’ils ont fait les choses par eux mêmes« .

Jacques Dufresnes, philosophe québécois spécialiste des questions économiques, donnait l’écho en 2009, dans son article : « 2009, année de la monnaie et de la solidarité locale »  de l’Encyclopédie de la francophonie :

« Les villes en transition adoptent (la monnaie locale) parce que, compte tenu de leur mission, qui est de faire face à la double crise du pic pétrolier et du réchauffement climatique, elle constitue pour elles un outil pratiquement indispensable. Il va sans dire qu’elle favorise le commerce local et qu’elle contribue ainsi non seulement à réduire les frais de transport mais aussi à libérer l’agriculture de sa dépendance à l’endroit des produits dérivés du pétrole.

Le renforcement de la solidarité locale en temps normal et de la sécurité locale en période de crise, avait été jusque maintenant le mobile principal de ce que certains appellent les monnaies complémentaires. L’épuisement des ressources non-renouvelables et le réchauffement climatique ont fait apparaître de nouveaux mobiles, si puissants que le mouvement pourrait très bien prendre une grande ampleur et survivre à l’actuelle crise économique. »

En France, Le Havre et Boulogne sur Mer sont les prochaines villes à lancer leur monnaie.  En Allemagne, sont en circulation ou en cours de lancement une soixantaine de monnaies régionales, aux Etats -Unis, 75 systèmes sont opérationnels…

A suivre… et vous, avez-vous une expérience dans ce domaine ?

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En savoir plus :

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