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Les planches à billets locales de l'économie sociale et solidaire

Le 19/06/12 par Vincent.F

En Europe, et au sein de l’UE, nous avons l’Euro, mais aussi des monnaies aux noms étranges, tels que Fiorito, Chiemgauer, Abeille, Lewes Pound… ceux de devises, italiennes, allemandes, françaises ou anglaises, légales et alternatives à la monnaie unique. Elles fonctionnent en circuit fermé, le principal objectif étant ainsi de redynamiser le tissu économique local en soutenant les petits commerçants, artisans et agriculteurs locaux. En contrepartie, ces derniers s’engagent à respecter les principes de développement durable, de solidarité et d’écologie.

C’est localement, de façon endémique, que des groupements de citoyens se fédèrent en associations, et prennent la décision de recourir à ces monnaies créées de toute pièce, mais néanmoins parfaitement légales, complémentaires et à parité fixe, ce qui signifie qu’une unité de chacune de ces devise correspond à la valeur d’un Euro.

En France, chaque ville finira peut etre par posséder sa devise locale :

Toulouse à lancé le SOL violette en mai, Angers prépare l’eCHo, Aubenas, le Bogue, en Lorraine on pourra remplir son porte monnaie de Deodat… et de nombreux autres projets sont en cours de lancement.

Comme les tickets restaurant ou les bons de réduction, ce sont des monnaies « fondantes », qui perdent de leur valeur si elles ne sont pas utilisées. Elles ne peuvent donc pas se thésauriser (s’épargner), mais doivent être constamment en mouvement entre les membres d’un groupement qui comprend commerces, entreprises et consommateurs.

Une génèse :

On pourrait croire à une réponse citoyenne à la crise actuelle, ce qui n’est que partiellement vrai. Les monnaies alternatives ne sont pas une nouveauté : elles existaient au Moyen Age, ont refait leur apparition durant la crise de 1929 et reviennent aujourd’hui un peu partout dans le monde, au goût du jour. Parfum crise économique… Dans le monde virtuel également, les amateurs de jeux en réseaux les ont déjà expérimenté sur Second Life, ou World of Warcraft.

L’Economie sociale et solidaire a ses monnaies :

Il s’agit d’une réponse à un besoin : ces monnaies réapparaissent en contexte de crise, afin de favoriser le développement ou la reprise de l’activité locale. Une réponse à une défaillance entre le potentiel de ressources inemployées d’un territoire et les besoins de ses acteurs économiques locaux.

Il s’agit d’une alternative à la surconsommation, par son fonctionnement qui privilégie l’achat de biens durables. Durables au sens de développement durable avec une prédilection pour les échanges commerciaux locaux.

Les monnaies locales complémentaires (MLC) sont des devises non soutenues au niveau national. Comme leur nom l’indique, elles sont à usage local uniquement. Mais « non-soutenues » au niveau national ne veut pas dire dissidentes ! Au contraire, dans le cadre de politiques nationales destinées à soutenir l’économie locale, des subventions gouvernementales et des financements sont octroyés en devises locales. Les municipalités acceptent également un paiement partiel des taxes en monnaie locale.

Les monnaies locales permettent de tester grandeur nature un système économique local et d’observer sa pérennité…

Scène d'inscription et de change dans un bureau dédié aux systèmes des monnaies complémentaires

La suite page 2 ! >> S’insérer dans les échanges globaux en préservant les richesses locales>>

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