La diversité des articles écologiques vendus par les magasins Ed était jusqu’à présent relativement limitée. En lançant une nouvelle gamme dédiée à l’entretien, Ed complète son éventail de produits et contribue à la démocratisation de cette catégorie d’articles.
En effet, la chaîne touche un public qui ne se rend pas forcément dans les magasins bio et propose des prix particulièrement attractifs :
Ed | Carrefour ooshop | Monoprix | |
Prix du produit lave vaisselle écolabélisé | 2.18 euros le litre | 2.7 euros le litre | 3.3 euros le litre |
Que penser de l’arrivée des hard-discounters sur ce marché ?
L’arrivée des hard-discounters sur ce marché va contribuer à rendre les produits écologiques plus accessibles même si la composition des détergents n’est malheureusement pas des plus exigeantes. La lessive contient du phénoxyethanol, conservateur controversé, ou encore des phosphonates, composés qui contribuent à l’eutrophisation.
En occupant ce segment, le hard-discount oblige les marques traditionnelles à se différencier et à innover en proposant des articles plus respectueux de l’environnement, de la santé des utilisateurs et dont la qualité est plus élevée. C’est le chemin pris, par exemple :
- par l’Arbre vert qui a fait le choix de l’eco-innovation en augmentant sa gamme de produits vendus sous forme d’écorecharges et en faisant de la thématique santé l’un de ses arguments de vente (absence d’allergènes, de parabens…),
- par Alter Eco qui souhaite proposer aux consommateurs des produits les plus vertueux possible, c’est à dire socialement responsable (Label Max Havelaar) et respectueux de l’environnement (Label AB, compensation carbone).
De leur coté, si les chaînes de hard-discounts souhaitent conquérir les consomm’acteurs traditionnels, elles devront d’abord améliorer la qualité de leur service notamment en faisant en sorte que les marchandises présentes dans les catalogues le soient aussi en magasin. Les hard-discounters devront aussi prouver qu’ils sont des commerçants responsables socialement et écologiquement.
Sur ce plan, il semblerait que ces enseignes doivent encore progresser. Ainsi, si Carrefour aborde sur son site le développement durable d’une manière holistique en traitant à la fois des aspects sociaux (handicap, égalité des chances) et environnementaux, ce n’est pas le cas d’Ed, ni de Lidl. Ed résume, sur son site, le développement durable à des aspects environnementaux et certains arguments avancés pour démontrer que l’enseigne a une démarche exemplaire ne correspondent qu’à un simple respect de la législation (collecte des piles usagées). Quant à Lidl ce sujet n’apparaît même pas sur son site.
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