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L'UFC alerte sur la mauvaise qualité des Diagnostics de performance énergétique

Le 02/03/11 par cyrill.e

Si vous avez quelques connaissances sur l’énergie et que vous avez du demander à un prestataire de réaliser un diagnostic de performance énergétique d’un logement, je suis certain que vous vous êtes interrogés sur la manière sur la fiabilité des résultats obtenus.

A titre personnel, il y a deux ans, un diagnostic énergétique a été effectué dans mon précédent logement et j’ai été très surpris de son déroulement  (temps de réalisation très court, certaines données qui impactaient la consommation d’énergie n’ont pas été prises en compte comme des montants de fenêtres non jointifs…)

Exemple d'annonces immobilière avec affichage du DPE

L’UFC mène l’enquête

Depuis, cette date, il semblerait que les choses n’aient pas beaucoup évoluées. Ainsi, Que Choisir vient de rendre public les résultats d’une enquête qu’elle a réalisé sur les Diagnostics de Performance Energétique (DPE) de 4 maisons qui ont été visitées par 16 diagnostiqueurs.

  • Des résultats alarmants

Deux maisons ont été classées dans pas moins de 3 classes énergétiques différentes, une a été classée dans 2 étiquettes différentes, une seule s’étant vue attribuer la même étiquette énergétique par tous les « professionnels ».

Une des maisons enquêtée a été classée, selon les diagnostiqueurs, en C, D ou E, avec une estimation de consommation de 134 kWh à 244 kWh par m2 et par an, soit une facture annuelle variant de 1000 à 1800 euros !

Pour l’UFC, ces résultats sont d’autant plus alarmants, qu’à la différence de 2008, les DPE sont dorénavant obligatoires dès la mise en vente ou en location des logements et leur affichage est obligatoire dans toutes les annonces immobilières.

De plus, ils n’ont plus seulement un rôle informatif. Le contexte législatif et réglementaire a en effet évolué et leur a donné encore plus d’importance : le montant du nouveau prêt à taux zéro est conditionné à la classe énergétique du logement fournie par ce diagnostic.

L’absence de fiabilité des diagnostics a donc des conséquences financières plus lourdes encore que celles relatives à la mésestimation de la consommation énergétique.

  • L’UFC demande un renforcement du cadre juridique des DPE

Pour l’association, malgré la récurrence des dénonciations, les évolutions législatives et les annonces gouvernementales de l’automne, aucune mesure n’a encore été prise pour renforcer la fiabilité des DPE et, encore moins, leur valeur juridique. Suite à cette enquête, l’UFC réclame un renforcement du cadre juridique des DPE pour garantir leur fiabilité.

Et vous qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà demandé à un prestataire de réaliser un diagnostique de performance énergétique ? Avez-vous été satisfait des résultats obtenus ?

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  1. cyrille dit :

    Bonjour Frédéric,

    merci pour votre commentaire.

    Je vois que nous sommes un peu près tous d’accord sur la mauvaise qualité de ces diagnostics et sur leur efficacité limité.

  2. Frédéric wetzel dit :

    ce DPE est un echec total, il génère des frais supplémentaires de la TVA en plus, et n’apporte rien à la qualité énergétique des logements, par le manque de sérieux des procédures utilisés.
    j’y ai cru, mais je constate maintenant que c’est seulement un revenu facile pour une grande partie des proféssionnels en diagnostique…

  3. cyrille dit :

    Même cas pour nous, aucune vérification n’a été réalisée sur l’isolation.

    Ce qui est gênant également, c’est que les conseils pour améliorer les performances énergétiques du logement ne sont pas très détaillés et basés sur un listing préconçus et je trouve qu’ils ne donnent pas vraiment envie de réaliser des travaux.

    Pourtant, on devrait nous inciter réellement à améliorer la performance de notre logement et plus particulièrement son isolation si nous souhaitons réduire notre consommation d’énergie et nos émissions de gaz à effet de serre.

  4. Yann dit :

    Bonjour,
    Je viens de faire réaliser un nouveau DPE pour ma maison, et l’étude de l’UFC est malheureusement une réalité.
    Un premier DPE a été réalisé en 2008, suite à la construction. Les résultats étaient totalement erronés, mais l’entreprise qui l’a réalisé voulait me refacturer 150€ pour effectuer des modifications.
    Le premier DPE claissait la maison en catégorie E (314kwh – donc tout près de F) en consommation énergétique et C pour les gaz à effet de serre (13.3 kg/m²/an).
    Le nouveau DPE classe la maison en catégorie D (164 kwh – donc tout près de C) et A pour les GES (2 kg/m²/an).
    On a doncmaintenant une consommation énergétique divisée par deux, or RIEN n’a changé en termes d’isolation!!!

    Seule différence: je suis passé d’un insert chaudière à bois de 14kw à un poele chaudière de 11 KW.
    Je précise que les 2 DPE ont été réalisés à partir de données que j’ai fournies, ayant réalisé l’isolation moi-même, aucune vérification n’a été effectuée. La méthode de calcul semble donc plus qu’aléatoire.
    D’autre part, le premier DPE ne prend pas en compte tous les éléments que j’ai fourni (oubli de certains isolants), la consommation électrique donnée est farfelue: ils partent par exemple du principe que la conso est forfaitaire pour l’éclairage sur la base d’ampoules à incandescence, alors que nous avons des lampes basse conso partout! Pour l’ECS, la température de consigne réglée sur la résistance n’est pas prise en compte, ni le fait que la chaudière apporte un complément non négligeable sur l’ECS en période de chauffe….
    A contrario, il a fallu faire refaire le second DPE car l’entreprise avait calculé que l’ECS était chauffée par le poêle, y compris l’été, c’est abérant! DU coup, dans la deuxième mouture, le fait que le poêle chauffe l’ECS en période de chauffe n’est plus du tout pris en compte..
    Sur 3 DPE, réalisés par deux entreprises différentes, aucun ne reflète la réalité!

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