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L'eau du robinet et l'eau en bouteille sont-elles dangereuses ?

Le 25/05/11 par admin

En dépit de la publication d’innombrables rapports officiels, la controverse sur les qualités respectives de l’eau du robinet et des eaux embouteillées n’a cessé de s’envenimer ces dernières années en France.

Qui croire ? Notre santé est-elle menacée par notre eau ?

Le WWF France passe au crible un échantillon d’eaux de boisson

Le WWF France est régulièrement interpellé sur cette question depuis plusieurs années.

Il a donc pris la décision de faire effectuer des analyses d’eau du robinet et d’eau en bouteille. Cette campagne de prélèvements a été réalisée dans une cinquantaine de villes et communes rurales ainsi que sur une quinzaine d’eaux embouteillées, selon un protocole strict.

Les analyses ont été effectuées par un laboratoire de référence agréé par le Ministère de la Santé.

La dégradation croissante de la qualité de l’eau

Les résultats obtenus révèlent la présence de très nombreux polluants dans l’eau de boisson (pesticides).

Ainsi 14 villes présentent au moins 6 micropolluants (Hydrocarbures aromatiques polycycliques, atrazine, aluminium, dibromochlorométhane…) dans leur eau du robinet, et des traces d’aluminium peuvent être retrouvées dans des eaux embouteillées.

Les résultats pour l’eau du robinet

Population alimentée par de l'eau non conforme : source wwf. Cliquer pour zoomer.

Au total, sur 41 sites, 14 présentent au moins 6 micropolluants, à savoir dans un ordre décroissant les villes de Villefranche-sur-Saône, Marignane, Revin, Plouénan, Marmande Paris, Lorient, Fumel, Evian, Donges, Decazeville, Mende, Besançon et Saint Brieuc. A l’opposé, dans l’eau des villes de St Cyprien plage, Haudiomont et Mulhouse, une seule molécule a été retrouvée.

Pour le WWF, le cumul de ces molécules pourrait s’avérer préoccupant comme l’addition dans un même échantillon de nitrates et de triazines. C’est le cas dans les prélèvements d’eau fait en Haute Normandie, Rosny sur Seine, Villefranche-sur-Saône et Amiens.

Un des points qui ressort des analyses est l’inégalité de la qualité de l’eau du robinet entre villes et rurales, ces dernières, logiquement plus exposées aux pollutions d’origine agricoles, disposant de moyens moindres à la fois pour la surveillance et le traitement de leurs eaux.


Les résultats pour l’eau en bouteille

Sur 15 sites (eaux minérales et eaux de source confondues), deux eaux embouteillées ne contiennent aucune des molécules recherchées, dans les limites de quantification. Il s’agit de 2 eaux régionales : Plancoët en Bretagne et Matouba en Guadeloupe. 4 micropolluants sont présents à l’état de traces ou à des concentrations quantifiables.

Ainsi, sur 30 analyses (15 sites, 2 laboratoires),

> les nitrates ont été détectés 27 fois à des concentrations allant de 1,1 à 8 mg/L (Volvic) ;

> l’aluminium 5 fois dans les eaux Volvic ; Evian et Perrier à la concentration de 6µg/L pour l’un des deux laboratoires, et surtout Saint- Yorre ou la teneur 20–18 µg/L la classe au niveau de certaines eaux du robinet traitées.

> On trouve également des traces d’antimoine et de plomb (1 µg/g) qui sont relevées par un seul des deux laboratoires dans les eaux de Volvic pour l’antimoine et Vittel et Saint-Yorre pour le plomb.


Pour le WWF, les critères de surveillance de l’eau du robinet et des eaux embouteillées doivent être redéfinis

Au vu des résultats de cette campagne, le WWF France estime qu’il est urgent, compte tenu de la recherche sur les « effets cocktails » liés à l’association de certaines molécules, des effets connus des perturbateurs endocriniens et de l’impact des faibles doses de polluants sur le long terme, de multiplier les analyses et de tenir compte de ces effets potentiels pour la révision des normes acceptables.

Le WWF France demande donc un meilleur accès à l’information sur la qualité des eaux brutes, une redéfinition des critères de surveillance de l’eau du robinet et des eaux embouteillées, une réelle protection de la ressource en amont et une réforme ambitieuse de la politique agricole, gages de la bonne qualité de la ressource en eau.


*

Pour en savoir plus : Encyclo ecolo : l’eau du robinet

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  1. Isabelle dit :

    Une solution écologique et économique existe ! Eh oui ! Nous sommes partis au Brésil au mois de décembre, et la grande découverte … une fontaine filtrante qui contient seulement 1% de plastique bio et surtout qui filtre pesticides, hydrocarbures, en plus elle élimine les bactéries ! Et le mieux dans tout ça sa cartouche filtrante est économique car elle filtre plus de 650 litres d’eau. Faut dire que là bas l’eau potable n’est pas desservie partout ! Nous avons trouvé un distributeur en France … Ouf ! c’est sur le site http://boutique.mineraux-paubrasil.com, rubrique Fontaines bien sûr sinon faites une recherche rapide, ça vaut le coup de jeter un coup d’œil ! En tout cas la petite famille est satisfaite !

  2. Romain dit :

    Bonjour,
    Dnas le cas de l’eau du robinet, ces différents polluants sont-ils filtrés par les filtres type Britta ?

  3. Jumbo dit :

    Les chiffres permettent déjà de mieux connaître la situation mais il est certain qu’il faudrait agir maintenant.
    Je rejoins vos propos…

  4. Gourvil dit :

    C’est bien de mettre des chiffres concrets sur des choses que nous ne faisions que suspecter.
    Mais les solutions ? On va pouvoir l’attendre la réforme ambitieuse de la politique agricole malgré les grenelles / objectifs & cie …

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