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Made in France : appellation en voie de renaissance ?

Le 14/12/11 par Vincent.F

Délocalisations, relocalisations : vers une nouvelle révolution industrielle ?

Les relocalisations de certains pôles d’entreprises françaises, telles que Rossignol, qui vient de rapatrier la production de ses skis juniors dans les Hautes Alpes, après un exil de 3 ans à Taiwan. Raisons invoquées : la proximité du marché français qui permettra d’être plus réactif à la demande, la majorité des matières premières utilisées qui sont fabriquées en Europe, et enfin la relative marge effectuée sur la main d’oeuvre à Taiwan, puisque ce coût ne représenterait que 20% du prix de revient d’une paire de skis, selon un porte-parole du groupe.

D’autres marques effectuent ce virage à 180°, relocalisant une partie de leurs activités. Le coq Sportif installe un pôle de recherche de pointe dans l’Aube, favorisant l’emploi de 13 personnes. Meccano, le constructeur de jouets, qui a réinstallé une partie de sa production à Calais, fait du 50/50. Le reste de sa chaine de production demeure en Chine, à Shenzen.

Petit Bateau à réussi à conserver au fil du temps 70% du tricotage et de la teinturerie de sa chaîne de production à Troyes…

Il semblerait que la France affiche aujourd’hui une volonté de se réindustrialiserLa part du secteur dans le PIB français représente 14% contre 30% en Allemagne. La France aurait perdu 500 000 emplois entre 1998 et 2008.

Pour la production automobile, l’Allemagne qui construit sur son sol et vend chez elle et ailleurs, est bien plus compétitive que la France qui produit moins cher (pour prendre l’exemple du constructeur Renault) à l’étranger pour finalement tenter de remporter le marché français… et donc réimporter ses produits en France. En Allemagne, l’ensemble de la filière automobile (sous traitants, concessionnaires inclus) représente près de 1 emploi sur 5 !

De quoi donner à réfléchir…

A Sallanches, lundi, le Président à déclaré « je préfère acheter une voiture étrangère produite en France qu’une voiture française produite à l’étranger et vendue en France« .

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  1. Vincent.F dit :

     50% de sa valeur correspondent à son prix de revient unitaire, à la sortie de la chaine de production, prenant en compte les coutts de recherche et développement, mais pas de commercialisation (marketing). c’est une part du processus de production, quel qu’il soit : conception, assemblage, conditionnement…

    …qui doit avoir été réalisée en France. Pour bon nombre de critiques, 50% c’est insuffisant, et cela ne change pas grand chose à la donne actuelle. Il est toujours possible d’importer beaucoup de matière première à bas prix et d’assembler en France, en respectant le critère principal de ce label, mais sans forcément améliorer la situation industrielle française…

    Les détracteurs de cette démarche demandent un label origine 100% france. 

    De plus, répondre au critère "doit prendre ses caractéristiques principales en france" , laisse une certaine marge d’interprêtation dans le cas d’un produit industriel. Qu’est ce que ces caractéristiques essentielles ? 

    Pour un produit naturel, c’est plus clair : il doit etre extrait, récolté ou élevé en France.

    Concernant ce label, il sera réévalué tous les 3 ans. 

    Information d’éligibilité à la labellisation :

    http://www.profrance.org/obtenir-le-label.html

    Critères relatifs à l’obtention du label :

    http://www.profrance.org/le-cahier-des-charges.html

    La liste des produits estampillés du label véritas : http://www.bureauveritas.fr/wps/wcm/connect/eba9838046e6a1dca18feb37ab22c0fd/produits+labellis%C3%A9s09+12+11.pdf?MOD=AJPERES&CACHEID=eba9838046e6a1dca18feb37ab22c0fd

  2. loic roy dit :

    effectivement la notion est intéressante ,il serait d’ailleurs intéressant de savoir si ce genre de certification pouvait s’appliquer aussi à des produits non français !(exemple :mandarines du maroc ou jeans de tunisie  …)
    mais qu’est-ce que 50% de la valeur ?
    cela inclut-il les marges faites aux différents stades d’élaboration de la production ?
    exemple:
    un vélo vendu 200eurosttc  au client final est acheté 120 euros ht  par le grossiste .si on considère que ses frais représentent 40,ses impots 20 et son bénéfice 20.
    le prix sortie usine française de 120 intègre aussi 10 de bénéfice ,10 d’impôts,20 de taxes ,20 de main d’oeuvre et 80 de matière (par exemple). 
    quelle est la valeur "import" à laquelle on a droit pour que le produit soit considéré français par le label ? 

  3. Vincent.F dit :

    L’info sur le coût de la labellisation est très difficile à trouver…
    Je cherche…

  4. Photo73 dit :

    "50% au moins de sa valeur doit être française. Ainsi, plus de la moitié de ses composants de fabrication doivent être produits en France."
    Si la valeur intègre le prix de la main d’oeuvre, ça n’empêchera pas que les pièces viennent d’autre part (ce qui n’a rien de honteux, il faut rationnaliser avec intelligence).
    La visite de Veritas, ça doit coûter à l’entreprise 30000 euros, je crois (?3000 ?). Il faut donc être sûr que le "plus" apporté par le logo certifié apporte assez de retours pour compenser à long terme. S’il y a trop de logos dont certains "fantaisistes"(décoratifs), on a avoir du mal à s’y retrouver (genre CE, NF, …), il faudra déjà une loupe dans les rayons, pour lire toutes les informations.

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