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Diesel : une histoire française (partie 1)

Le 04/05/12 par Vincent.F

La lecture du dossier consacré au moteur diesel dans le dernier Sciences & Vie fut l’occasion pour moi d’apprendre pas mal de choses sur la motorisation préférée des français, le DIESEL …

Au fil d’un rappel historique des grandes évolutions du rapport au diesel en France, S&V dresse un portrait peu flatteur d’une motorisation qui a acquis ses lettres de noblesse en France, à la manière d’une exception culturelle de plus. Experts en dépollution de chez PSA, membres de l’Institut de veille sanitaire, membres de l’ADEME… tous y vont de leur petit état des lieux.

Le moteur diesel : une histoire française

Le brevet du moteur à huile lourde fut déposé par Rudolph Diesel en 1892.

Un moteur prisé en France et en Belgique uniquement. En Grèce, il est interdit à Athènes pour protéger les monuments historique de la pollution trop importante qu’il engendre. Aux Etats-Unis, les normes de pollutions californiennes strictes, et faible prix du carburant essence ont empêché son développement. Au Japon et en Suisse, il est quasiment proscrit.

 

Pourquoi cette exception française du moteur diesel ?

Jusque dans les années 90 en France, le diesel souffrait pourtant lui aussi d’une mauvaise réputation. Il équipait surtout les poids lourds et engins agricoles. Puis, les taxis. Le bruit, les vibrations, les rejets de particules de suie et autres oxydes d’azote, connus par la communauté scientifique et l’opinion publique comme pouvant causer l’apparition de maladies respiratoires graves, de l’asthme au cancer du poumon… refroidissaient considérablement les conducteurs au moment du choix.

Pourtant, dans les années 90, le diesel va connaitre une révolution, d’abord technique, menée notamment par le constructeur PSA Peugeot Citroën, avec le développement entre 1986 et 1996 de la technologie HDI (injection directe à haute pression), qui diminuait bruits et fumées. Mais le problème des particules dangereuses pour la santé empêchait toujours les ventes de décoller. C’est alors que fut présenté l’innovation technique de PSA : le filtre à particules, censé bloquer ces dernières (1999).

Les fines particules ne sont pas filtrées par le diesel

La combustion du gazole génère des suies, des composés carbonés. Responsables du panache noir bien visible derrière une voiture diesel. Avec les Diesel Exhaust Particles ou DEP la dimension de ces particules a diminué, en particulier avec les moteurs TDi. Pourtant, le problème persiste car les anciennes particules de gros diamètre, aujourd’hui éliminées, étaient en grande partie arrêtées par nos filtres respiratoires naturels (mucus et cils de la cavité nasale et des bronches) alors que les particules actuelles, très fines, pénètrent profondément dans les poumons … et y restent.

Le principe du traitement des particules est très simple : il suffit d’un filtre fin pour retenir les particules d’un diamètre supérieure à 50 mn. Ces filtres laissent passer les gaz et sont fabriqués à base de carbure de silicium.

Bémol : l’installation de ce filtre ne sera rendu obligatoire que 10 ans après… mais en 1999, l’annonce médiatique très réussie de cette maîtrise technologique va mettre le diesel sur le devant de la scène, d’autant plus que la considération environnementale grandissante en ce début de 21ème siècle n’aura d’yeux que pour les véhicules à faibles émissions de CO2, ce dont le diesel peut se targuer…

Le fameux filtre à particules

L’age d’or du diesel en France : les années 2000.

Tout le monde s’y met, avec force encouragement de la part des constructeurs ainsi que des pouvoirs publics, qui incitent le consommateur à rejoindre l’effort collectif de réduction des émissions de CO2, en préférant le diesel à l’essence et en bénéficiant pour cela de bonus, initiés par le Grenelle de l’environnement de 2007 (le fameux bonus-malus).

Pourtant en 2007, il faut bien rappeler que l’installation du filtre à particule n’était pas encore obligatoire ! Ors, l’age moyen des véhicules du parc diesel est de 8 ans… trop peu en étaient donc équipés, et trop peu le sont encore aujourd’hui.

A la découverte des particules élémentaires du diesel :

Les résultats même du filtre à particules sont sujet à controverse. Entre les chiffres annoncés du taux de particules fines bloquées par ces filtres en atelier et les estimations réalisées en situation de conduite différentes en fonction des comportements des utilisateurs (une conduite plus ou moins « nerveuse » en somme) les résultats ne mènent pas aux mêmes conclusions sur l’efficacité du filtre…

D’autant plus que parmi toutes ces particules, de fines à ultra-fines, certaines sont encore à l’étude car leur effets sur la santé ne sont pas encore connus, et leurs émissions ne font pour le moment l’objet d’aucune réglementation.

Evolution des émissions de dioxyde d'azote

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2ème partie : le diesel, une histoire française (2)

 

 

 

Sur le diesel :

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