Consommer Durable

Alimentation en vrac/locale : les bons plans (synthèse)

Faire ses courses en vrac, ça sert à quoi ? A réduire drastiquement sa production de déchets de type emballages dans un premier temps, c’est acquis. Mais ce type de comportement de consommation apporte d’autres avantages, économiques et environnementaux, pourvu que l’on sache à peu près où chercher. A terme, en adoptant ces réflexes de consommation, on arrive à consommer également plus local.

Ajuster ses habitudes de consommation

Il faudra pour cela considérer le domaine du vrac comme quelque chose de plus étendu que les rayons annonçant textuellement du « vrac ». Le vrac, ça peut être considéré comme de la vente au détail en somme. Ainsi, marché locaux et épiceries bio avec leurs distributeurs, deviendront vos lieux d’approvisionnement privilégiés.

Pour réussir, un réajustement de nos habitudes alimentaires et plus largement, de nos comportements de consommation, est bien souvent à envisager. Car pour la plupart, nous sommes habitués à consommer via des circuits de grande distribution qui, s’ils sont pratiques, accumulent de plus en plus de griefs dont les consommateurs veulent s’affranchir (politique tarifaire, calibrage des produits, suremballage, filière industrielles de viande ou des fruits et légumes).

L’inconvénient de l’alternative à ces supermarchés où l’on trouve de tout ou presque, c’est que pour réussir des courses écologiquement plus responsables en terme de réduction des déchets, il faudra utiliser un réseau d’approvisionnement plus étendu

Evitez autant que possible de reprendre des sacs en plastique à chaque venue au rayon fruits et légumes d’un supermarché ou même au marché local. Réutilisez en un de votre propre stock.

Dernier point : les emballages. Que ce soit au marché ou au distributeur en vrac, vous trouverez soit des sacs en plastique soit des sacs en carton. Le mieux est de s’organiser un minimum en partant faire vos courses avec vos propres sachets que vous réutiliserez autant que possible. Nous avons tous quelques sacs en plastique qui trainent chez nous. Voilà l’occasion de les utiliser à des fins responsables, économiques et pratiques.

 

Les bons plans de la vente alimentaire en vrac

Au marché local : fruits, légumes et viandes

Au marché, on trouve de tout. Des producteurs labellisés « bio » qui vendent des produits plutôt chers, mais aussi des producteurs locaux qui proposent des produits frais, fruits et légumes de qualité, pas forcément calibrés ou aux formes parfaitement homogènes, comme ceux qui subissent le tri ultra sélectif des grandes surfaces… On trouve des légumes avec un peu de terre dessus, mais surtout, ces produits sont locaux et de saison.

C’est un quadruple avantage :

Quant à la viande, le marché est pour moi le lieu le plus adéquat. Cela dit, depuis quelques temps, mes habitudes de consommation de viande ont réellement évolué vers moins de quantité mais plus de qualité. Au final, le porte monnaie ne subit pas de grosse dépression !

Le marché, la meilleure adresse pour les fruits et légumes locaux, pas chers et très bons. Pour la viande également, locale, délicieuse et plus chère (3,70€ pour 265g ici) mais il est maintenant question de réduire la part de viande de l’alimentation hebdomadaire…

Ainsi, je n’achète la viande que chez les bouchers bio, dont les bêtes ne sont pas élevés selon les principes douteux de l’industrie de la viande. Je pense ici à l’ensemble des traitement sanitaires obscurs que subissent ces animaux avant de finir dans nos assiettes…

 

Où acheter de l’épicierie bio de qualité en vrac sur internet ?

Vous pouvez bien sûr en trouver en Biocoop, mais c’est très cher. Sinon je vous recommande les produits bio de Il était une noix, qui propose de l’épicerie bio (du riz, du café, des tisanes, des noix, des épices, des céréales, …) en vrac et qui sont bio. Le service et les prix sont impeccables. Les colis sont en cartons recyclés (souvent réutilisés mais je trouve ça bien) et les emballages sont des sachets en vrac qui sont ingraissés si les produits sont gras ou fragiles.

Bilan : si vous ne voulez pas vous déplacer, c’est le TOP !

>> la suite page 2 : céréales, pâtes, café, riz en vrac, qu’est ce que ça vaut ?>>

En Biocoop ou épicerie bio : céréales, café, pâtes, riz, fruits et légumes (certains)

Le rayon vrac des Biocoop, c’est des aliments de qualité, ce qui se ressent immédiatement au goût, mais à des tarifs assez élevés.

2,99€-0,99€-1,40€. Ces produits sont tous issus de l’agriculture biologique. Pour le coup on sent que la qualité est supérieure sur ces produits.

Ici encore, on ne vient que pour certains produits, notamment les céréales. En vrac, leur prix est réellement peu élevé. Pour le petit déjeuner, c’est idéal. Pas d’emballage, 2 à 3 fois moins chers que les marques Kellog’s et autres monopoles du marché, mais aussi bien moins transformés et sucrés !

Pour ce qui est des pâtes et riz, j’ai constaté que les tarifs sont plus élevés en vrac que conditionnés. Certaines pâtes sont vendues à plus de 8€ le kilo ! Tandis que les sachets de riz ou de pâtes, assez régulièrement en promotion dans ces épiceries, ne coutent pas plus chers que les concurrents industriels.

Certains fruits et légumes sont à des tarifs attractifs et leur qualité gustatives sont particulièrement élevées. Cependant, bio ne signifie pas local. Du coup, pas mal de denrées importées se retrouvent sur les étals de ces commerces. Leurs origine doit néanmoins être précisée clairement.

Dans les rayons des biocoop, les seuls vrais bons plans sont les céréales ! Pâtes, riz, sont généralement très chers. Alors qu’en épicerie bio, certes ces denrées sont emballées, mais leur prix n’excède pas celui des pâtes industrielles.

Les biscuits à l’unité :

Souvent suremballés dans le commerce, les biscuits sont ici vendus à l’unité. A un euros le biscuit (délicieux, sans huile de palme), sans emballage, avec des ingrédients issus de l’agriculture biologique et tout le toutim, ça reste très cher, mais ne faut-il pas réattribuer une nouvelle place, plus ponctuelle, aux biscuits et autres petits plaisirs sucrés dans notre alimentation ?

Rayon « vrac » en supermarché 

Lors de ma première expérience de « locavore » (tout consommable doit avoir été produit à moins de 160km du lieu de consommation), je m’étais vite confronté à quelques problèmes : le café entre autre. Et par extension : les épices, ne serait ce que le poivre. Des produits dont on peut difficilement se passer.

J’avais trouvé du café torréfié dans ma ville, mais c’est tout. Ainsi, les rayons self-discount des grandes surfaces (type Auchan) sont bien pour se procurer… du café.  Pour le reste, la qualité laisse vraiment à désirer : riz ultra collant, pâtes idem, muesli déjà sucré…

Par rapport au céréales vendus en vrac dans les épiceries bio, le prix est le même mais la qualité est bien supérieure en biocoop.

Inconvénients : ce type de magasin est généralement en périphérie, entraînant un déplacement pas forcément écologique, pour en plus se retrouver face à des rayons peu ou pas approvisionnés.

>>la suite page 3 : conditionnement, réduction des déchets, budget et économies réelles>>

Conditionnements

Conditionnez les denrées alimentaires dans des bocaux en verre, vous éviterez ainsi tout risque d’infestation, notamment par les mites alimentaires.

Si vous achetez en grande quantités, investissez dans ce type de conditionnement qui vous permettra de stocker les denrées sans problèmes.

Réduction de la production de déchets de type emballages

En vous approvisionnant en vrac, vous ne prenez que la quantité dont vous avez besoin et évitez ainsi le gaspillage. Bien qu’il soit possible de quasiment tout conserver… Congélateur, bocaux en verre ou conserves maison, à part les fruits, il est possible de conditionner sainement tout vos aliments.

Budget, économies réelles

Il en va ici d’économies pécuniaires mais également d’épargner les ressources de la planète et a tenter de limiter le gaspillage induit par le marché de l’alimentaire. Un produit local est bien moins énergivore en production qu’un produit importé. Sans compter les ressources misent en oeuvre pour la production des emballages…

En consommant local et en étant un minimum attentif à nos emballages, il est très facile de manger correctement, varié, de saison, tout en réduisant le volume de ses déchets ménagers.

Epilogue : manger local, réduire ses déchets… ne manque que le payement en monnaie locale ?

Que peut-on envisager pour parfaire son comportement de consommation ?

Peut être aller voir du côté des monnaies locales, ces initiatives florissant un peut partout et valorisant les circuits marchands locaux. A voir si sont complémentaires l’utilisation d’une monnaie locale, une consommation locale (et exhaustive, pas uniquement alimentaire) et la réduction des emballages… Normalement oui, c’est même pensé pour !

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