Locavore une semaine, un défi ? Part 4 : café, viande, lait...
Le 18/01/12 par Vincent.FLocavore trois jours, locavore quatre jours ?
Viande et fromage locaux :
Ici encore, c’est plus cher qu’en grande surface… A voir si c’est également meilleur. Je passe devant l’étal d’un charcutier qui propose des viandes issues de l’élevage local et biologique, la ferme du beau pays, à Borre (59).
Une cote de porc, 264g, 3,70€. 2 chipolatas, 120g, 1,92€
A la fromagère, je demande ce qu’elle possède comme produits locaux. Un large choix de fromages, Maroilles, Vieux Lille, tomme des Flandres… J’opte pour un quart de Maroilles à 2,25€.
Petit dej’ :
Pain artisanal, beurre irlandais donc, et confiture maison, 1 pomme, une tasse de chicorée. 4 produits locaux (la farine du pain provient de Troyes, à 270 km de Lille)
Midi :
Entrée : 1 radis noir coupé en rondelles, avec un peu de beurre, pour adoucir le coté piquant de la racine.
Plat : reste de pommes de terre et carottes bio et locales de la veille, avec une côte de porc.
Fromage : Maroilles
Dessert : une poire
Verdict pour le déjeuner : A part le beurre, qui provient probablement d’Irlande, et la farine du pain, de Troyes, tous les produits entre dans le régime locavore, étant produits à moins de 160 km du lieu de consommation. A oui, la viande était réellement délicieuse, d’ailleurs tous les produits ont bien plus de goût que ce que j’achète en règle générale dans les grandes surfaces, ou au marché mais sans prêter attention à la provenance…. Au niveau du prix, ce n’est pas une surprise, la viande est plus chère qu’au rayon boucherie du Carrouf du coin : 2 fois plus chère, mais véritablement… 100 fois meilleure !
Soir : repas express, préparé en 15 minutes, avalé en 10 ! Je craignais un peu que ça me prenne trop de temps de repasser par chez moi pour manger locavore, mais finalement… Mission accomplie.
Entrée : salade de navets râpés, achetés au marché
J’ai l’impression d’arriver à me composer des plats équilibrés, avec quelques protéines : oeufs de ferme, et une ou deux fois par semaine, comme cela semble convenir, de la viande. Par contre, il y a certains produits irremplaçables : poivre, sel, huile d’olive notamment. Même sur le site de l’AMAP de Lille, les recettes incorporent de l’huile d’olive ou du poivre, pourtant, mis à part un éventuel conditionnement, la production ne peut pas être locale, du à la rigueur du climat (toute relative, mais pas pour des produits comme l’olive ou le poivrier, qui nécessite un climat tropical… je vous garanti que l’on en est loin).
Bon appétit !
*
En savoir plus :
- Locavore une semaine, un défi ? Part 1
- Locavore une semaine, un défi ? Part 2
- Locavore une semaine, un défi ? Partie 3
- Manger uniquement local : l’expérience interdite ?
C’est vrai qu’il est difficile de respecter à 100% les termes du contrat locavore… Etre conscient et consciencieux par rapport à ce que l’on met dans son assiette représente une habitude à prendre, et comme je le disais, un minimum d’organisation, ou plutot, de réflexes à acquérir. Profiter du marché pour faire un plein hebdomadaire de fruits et légumes de saison, réduire la proportion de viande dans ses repas à 2 fois par semaine, permet de l’acheter locale et bio en compensant le prix (bien plus élevé qu’en grande surface) par la qualité évidente du produit. Localiser ses points d’achats, discuter avec les commercants, s’informer simplement de ce que l’on achète et consomme… Quant à l’exception de Magellan… c’est la providence ! Et oui, c’est au moment de poivrer son premier plat local que l’on se pose la question de la place des épices, du café, du thé ou de chocolat, du riz, des pâtes, etc. dans ce type de régime. S’informer, savoir ce que l’on consomme, n’est pas compliqué. Tout est question de discipline, et celle ci n’est pas vraiment malsaine 😉
Je suis bien d’accord, consommer 100% local relève d’un vrai défi (comme tu t’es fixé) plus qu’une réalité du monde actuel et des modes de consommation qu’on nous impose au final. Etre averti et savoir consommer des produits "exotiques" avec modération, c’est déjà bien.
Après le problème reste l’aspect financier, personnellement je ne suis pas regardant sur la bouffe (parce que j’ai d’autres postes de dépenses faibles par rapport à la moyenne, comme le téléphone, la voiture, les joujoux technologiques…), mais c’est loin d’être le cas de tous.
Mais bon on entre dans un aure débat ^^
Bravo pour le partage en tout cas. C’est vrai que j’essaye de prvilégier ce qui est proche aussi, mais avec moins de contraintes que toi 😉
pourquoi tiens-tu à utiliser l’huile d’olive ? il y a moult huiles différentes, qui je suis sûre proviennent de moins loin : colza, tournesol, noix… Attention cependant, toutes ne sont pas utilisables pour la cuisson (l’huile de noix ne se cuit pas par exemple)
on parle d’exeption de magellan pour les locavores qui utilises des épices, du café, chocolat et thé 🙂 c’est vrai que je ne pourrais pas me passer de ces ingrédients… mais est-ce si impactant que cela?
le tout est de les consommer en conscience (je m’excuse peut-être comme je peux…), sans abuser, sans que cela remplace un produit local (je pense par exemple aux fruits exotiques systématiques alors qu’en france on produit beaucoup d’autres fruits) et surtout en privilégiant des filières respectueuses de l’homme et de l’environnement.
ca fait un moment que je songe à écrire aussi un article sur mon blog pour expliquer mes choix de consommation. ca me donne envie de m’y mettre (mais attention je ne promet jamais rien 😉 )