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Livres papier, liseuses et tablettes : état des lieux écologique

Le 07/01/13 par admin

Qui est le plus énergivore ?

Attention ici, le débat est plein de considérations à prendre en compte.

Pour le livre papier, la coupe d’arbres, l’utilisation d’eau, d’encre, l’impression et l’ensemble des trajets permettant sa production, des matières premières à la distribution d’exemplaires reliés dans diverses collections et langues constituent une somme d’impacts sur l’environnement qu’il faut ici comparer à l’ensemble des techniques mises en oeuvre pour la production d’un format numérique.

Malgré des estimations peut précises, la balance écologique penche clairement

Selon le cabinet de consultants Cleantech, un exemplaire papier représente 7,5kg en équivalent carbone pour l’ensemble de sa chaine de production. Toujours selon Cleantech, la production d’un Kindle équivaudrait à 168kg en équivalent carbone.

Mais voilà que d’autres études contredisent ces assertions. Le cabinet Carbone 4 avance ainsi d’autres chiffres : 1kg de CO2 pour la version papier contre plus de 200kg pour une liseuse.De même, s’il faut 26 litres d’eau pour un livre en papier, il en faut 300 pour la production d’une liseuse…

Forêts durablement gérées et papier recyclé : l’édition sur papier se met à la page ?

Pour ce qui est de la production de pâte à papier, principal tort environnemental du livre, les éditeurs prennent conscience de l’intérêt écologique a privilégier l’exploitation durable des forêts.

PEFC ou FSC, ces labels garantissent un papier issu de forêts durablement gérées.

Quant au papier recyclé, les techniques de traitement du papier ne sont pas encore assez performantes pour alléger drastiquement le bilan environnemental du bouquin. Car si une feuille de papier peut être recyclée jusqu’à 5 fois, la transformation de papiers usagés en papiers neufs est la partie la plus énergivore du traitement (collecte, tri sélectif, agglomération de la pâte à papier, désencrage, fabrication du nouveau papier).

Cela dit, les manuels scolaires en France doivent aujourd’hui être imprimés sur du papier recyclé et le tome 6 des aventures de Harry Potter a été le premier imprimé sur du papier labellisé FSC(Forest Stewardship Council).

De part son espérance de vie quasi illimitée en fonction des conditions de préservation de l'objet, le support papier semble bien plus écologique que les livres numériques. Le must de ses avantages écologiques : le livre s'emprunte en bibliothèque. Pour ne citer qu'un désavantage du support numérique : la liseuse, une fois endommagée ou obsolete, ne sera pas réparable, et son recyclage sera très coûteux, ou alors, illégal et très polluant..

Quant au livre numérisé, c’est l’extraction des matières premières qui creuse le gouffre environnemental du support par rapport au papier.

Le plastique qui constitue les liseuses n’est pas recyclé. Les éléments chimiques très toxiques sont utilisés pour les batteries qui fonctionnent au lithium. Le problème est très grave pour la fin de vie du produit, car les possibilités de recyclage de ces produits sont quasi nulles

Le livre numérisé a lui aussi un impact sur les forêts

D’autres composants des tablettes nécessitent l’extraction de minerais précieux permettant d’allonger la durée de vie des batteries, la vitesse de traitement des données ou la miniaturisation des éléments. Et c’est là que le bât blesse : car l’extraction minière est l’une des causes de la déforestation et de la destruction des écosystèmes. Les liseuses ne sont donc pas plus étrangères à la déforestation pour la lecture que la bibliothèque mondiale.

>> Verdict, et épilogue avec l’innovation du côté du format papier : le livre de poche qui tient VRAIMENT dans la poche >>

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  1. […] un tout petit appareil qui lui peut rentrer dans une poche contrairement au livre de poche. D’un point de vue écologique, un livre papier est synonyme d’abattage d’arbre d’utilisation d’encre mais il reste plus […]

  2. defdef dit :

    La dématérialisation est l’avenir (voir le présent) de la distribution des oeuvres culturelles.
    Il y aura toujours des amoureux des livres papiers, comme il en est pour les disques vinyls et les machines à écrire mécanique…
    Mais aujourd’hui, personne ne peut plus se passer de la musique numérique et demain nos enfants ne comprendront pas que les livres étaient des objets statiques et physiques pas très pratique.
    Ces technologie apportent tant de qualité et tant de possibilité que les médias sont révolutionnés.
    Un livre numérique peut avoir des videos, des pistes audio, plusieurs langues, plusieurs tailles de caractère, plusieurs couleurs dans l’apparence, etc…
    Il faut aussi penser à l’énorme fond de livres du domaine publiquer qui sont alors de nouveau accessibles
    Ceci dit, il y a un renouveau de l’audio livre ces dernières années, qui n’est plus réservé aux mals-voyants, mais qui enchantent par la qualité des productions et le talent des acteurs/lecteurs. C’est aussi un "livre dématérialisé" et c’est vraiment génial d’agrémenter les moments perdus (transport en commun, trajet en voiture, ménage) en se plongeant dans un bon roman bien interprété.
    Donc 1kg de co2 pour le papier (c’est tout? vraiment?) contre 200kg pour la liseuse (de luxe alors).
    Mais une liseuse va nous faire lire combien  de romans, de magaszines, de dictionnaires, de guides de tourisme (souvent utilisation unique)… bien plus que 200!
    Dans quelques années les moyens de productions auront été optimizés et on trouvera des liseuses limitées à une utilisation équivalente au livre de poche pour presque rien et avec une production de co2 ridicule.
    Les bibliothèques vont ne mettre au gout du jour et le tarif d’abonnement comprendra une liseuse basique adapté à l’utilisation par prêt!
    Quel gain de coût pour les maries!!!
    Si on veut partir sur un délire écologique, on pourrait dire que les écrans des liseuses ne consommant vraiment rien, il n’est même pas necessaire de mettre une grosse batterie. On pourrait faire générer l’électricité consommé par le rafraichissement de la page par le lecteur, par un mouvement ressemblant à celui de tourner une page 😉
     

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