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L'antibiorésistance, face cachée de l'élevage industriel ?

Le 23/04/13 par Vincent.F

Antibiorésistance, l’évolution renforcée des bactéries

Au centre de ces études, l’antibiorésistance. Il s’agit du processus par lequel les bactéries combattues par ces antibiotiques finissent par muter et devenir résistantes. Le SARM en est une.  Staphylocoque doré résistant à la meticilline : une bactérie résistante aux antibiotiques dont le rôle semble important dans les maladies nosocomiales.

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments lance donc une étude européenne sur une souche bien précise du SARM, appelée CC398, qui s’avérera être surtout présente dans les élevages de porcins, bien que les bovins ou volailles soient également concernés. En Espagne, 46% des élevages porcins sont porteurs, 43,5% en Allemagne, 14% en Italie. La France communique le chiffre étonnamment faible de 1,9%.

Du coup, au vu de ces disparités pour le moins incongrues, de nouvelles études sont en cours pour comprendre la raison de ces écarts entre pays voisins…

Depuis des années, l’industrie de l’élevage pour l’alimentaire à recours aux méthodes calquées sur un modèle en quelque sorte dépassé aujourd’hui. Il est plus que temps d’ouvrir une enquête très poussée sur le sujet de l’antibiorésistance. Les conséquences pourraient être désastreuses sur la santé publique mais aussi pour la confiance envers les législations.

 

Sur ce ticket, le prix pour des pièces de viande achetées au marché, directement au producteur en provenance d'une ferme locale, privilégiant l'élevage traditionnel. La viande tous les jours, ce n'est simplement pas raisonnable...

En attendant, le consommateur s’adapte comme il le peut

Les moeurs des consommateurs changent déjà petit à petit et ils semblent s’approprier le réflexe consistant à accorder plus de confiance aux élevages traditionnels plutôt qu’industriels, à manger moins de viande mais de meilleure qualité et à privilégier les circuits courts pour plus de transparence. Mais cela n’est pas suffisant, car d’une part, tout le « bio » n’est pas toujours un rempart à ces pratiques, de plus, il n’est disponible que pour une certaine frange de la population qui peut gonfler son budget alimentaire pour privilégier ces filières.

De plus, une fois « réglé » si l’on peut dire, le problème de la viande, il reste celui des légumes et fruits, qui sont soumis généralement aux pesticides, à la pollution des sols… la solution semblant la plus fiable serait alors d’installer un potager à grand rendement écologique dans son jardin, voire dans son salon… Pas vraiment évident. La transparence devrait être l’affaire de tous.

Sources : Fabrice Nicolino, Le Monde, février 2013, « le scandale alimentaire qui s’annonce ».

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